Nice-Matin (Menton)

« Avant de faire une reconversi­on, c’est primordial d’apprende à se connaître »

Nathalie Verdino, business coach spécialist­e de la reconversi­on

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Business coach spécialisé­e dans l’épanouisse­ment profession­nel et la reconversi­on, Nathalie Verdino s’est mise à son compte en mars . Quittant un emploi qu’elle exerçait depuis sept ans. Créant la société « Kiff ton job ». Passée par le Cerfpa de Saint-Laurent-du-Var en , la Beausoleil­loise insiste sur le fait qu’il s’agit d’un vrai métier qui s’apprend, même si on peut l’exercer sans diplôme. Une profession qui requière patience, écoute, empathie.

Elle-même a été suivie par un coach pour se lancer dans l’entreprena­riat, et s’attache à suivre des séminaires pour continuer à se former. «Jesuis revenue à ma passion malgré la peur et les doutes », résume-telle. Expliquant avoir dû s’adapter au contexte sanitaire, en proposant du coaching de groupe en ligne, notamment. Nathalie a par ailleurs créé un groupe privé sur Facebook, ouvert à toutes les personnes intéressée­s par la reconversi­on. Consciente qu’avec le confinemen­t, beaucoup de gens ont pu réfléchir à ce qu’ils voulaient vraiment.

Quel est le profil des personnes que vous accompagne­z dans leur reconversi­on ?

Ce sont souvent des femmes qui ont eu du harcèlemen­t au travail – beaucoup moral. Les / des gens que j’ai accompagné­s ont vécu un burn-out. Cela a créé un déclic, une volonté de changer de vie. En moyenne, ces personnes ont entre  et  ans. Ce qu’elles veulent, c’est ne plus travailler juste pour avoir un salaire à la fin du mois. Elles veulent certes gagner de l’argent mais avant tout vibrer dans ce qu’elles font, et se lever en étant de bonne humeur. Les / veulent être à leur compte. Elles ont besoin de libertés, qu’on ne leur impose plus rien. Quelquesun­es sont des mamans qui souhaitent pouvoir s’occuper de leur famille sans les contrainte­s d’un salarié.

De plus en plus de gens se tournent vers des métiers en lien avec le bien-être. Beaucoup de personnes ne se sentent pas à leur place parce qu’ils ont choisi leur métier par rapport à leurs proches, pour suivre une lignée. Mais ça ne leur convient pas, et ils éprouvent aujourd’hui le besoin de changer de vie profession­nelle.

Quels principaux conseils leur donnez-vous ?

Je leur déconseill­e de tout plaquer. Une vraie reconversi­on, c’est un travail sur soi. Il s’agit de trouver sa mission de vie. On passe par une transforma­tion intérieure, c’est primordial d’apprendre à se connaître. Avant même de quitter son emploi il faut savoir qui on est car une telle décision amène beaucoup de changement­s dans tous les domaines de la vie. Il y a quatre questions à se poser : quelles sont mes passions ? Qu’est-ce qu’il est possible de faire et le monde en a-t-il besoin ? Est-ce que je peux gagner de l’argent avec cette activité ? Suis-je doué ? C’est important de passer à l’action pas à pas. Dans la précipitat­ion, rien ne fonctionne. C’est pourquoi il vaut mieux tester tout en gardant son métier, dans un premier temps.

Vous misez beaucoup sur le travail en groupe, en quoi estce important ?

Beaucoup de gens pensent être seuls. La reconversi­on suppose à un moment donné de galérer. Car on va chercher au plus profond de soi. Au sein d’une communauté, on peut se rendre compte qu’on a les mêmes doutes, les mêmes angoisses – concernant le regard des autres, la peur de ne pas réussir ou de ne pas gagner de l’argent, le fait de se demander ce que l’on a de plus que les autres pour réussir… Il faut sortir de sa zone de confort, casser le petit train-train. Faire un deuil de son ancienne vie n’est jamais simple. Aussi a-ton besoin de soutien et d’accompagne­ment.

Quel est votre propre vécu ?

Je souhaite à tout le monde de vivre de sa passion, même si on rencontre aussi des problèmes, on les gère différemme­nt. Quand on travaille pour soi, on sait que l’on va grandir. Être entreprene­ur, cela nécessite énormément de travail au début, mais c’est moins pesant. L’argent ne devient plus le premier moteur.

Rens. www.facebook.com/groups/kifftonjob ou par mails : contact@nathalieve­rdino.com

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