Couple séparé : amendes pour relations haineuses Tribunal correctionnel
Les prévenus ont été déclarés coupables avec des peines de 500 euros d’amende et de 3 000 euros de dommages pour Madame. De 1 000 euros et de 500 euros pour Monsieur.
Encore une affaire de relation sentimentale toxique ! Une rupture qui a fini par créer un déchaînement de violence devant le palais de justice.
Et une victime collatérale : un bambin, leur enfant.
C’est ce dossier [Lire encadré cicontre] qui est venu sur la table du tribunal correctionnel à la suite des dépôts de plaintes des deux prévenus pour violences. Interrogés à tour de rôle par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, tous les deux – également parties civiles – ont alors campé sur des positions opposées. L’ex-conjointe, s’était approchée du père parce que son fils voulait lui parler. « Monsieur réagissait sans raison, affirme-t-elle à la barre, en me portant un coup de coude dans le nez. Surprise, je me défendais en le griffant. »
« Involontairement, je lui aurais porté un coup… »
En face, Monsieur n’est pas plus imaginatif. « Aucune mauvaise intention, j’étais carrément agressé par cette dame. Involontairement, je lui aurais porté un coup... »
Les coups et blessures décrits sont cependant inquiétants pour le magistrat.
Il entend alors le témoignage d’un appariteur : pourtant présent quand les deux personnes en sont venues aux mains, il n’a pu désigner à l’audience l’auteur du premier coup.
Une secrétaire des services judiciaires, également témoin des faits, déclare avoir vu un homme donner un coup de coude à une dame et les deux protagonistes s’agrippaient ensuite.
Le président rappelle alors les deux prévenus pour expliquer leur comportement. Le financier a eu peur, car son ex l’a « déjà menacé de mort, dégradé ma voiture, essayé de s’introduire à mon domicile. » L’assistante juridique rappelle ses précédents propos.
Pour le Premier substitut Cyrielle Colle, le témoignage de la secrétaire ne peut pas être pris en compte car le couple, au moment des faits, était face à face. Face à l’impossibilité d’établir la vérité
(Photo Jean-François Ottonello) l’apprenti modéliste a pris le coup de main, il compte bien réitérer l’expérience. Peut-être en relevant le défi que le prince lui a lancé : le musée océanographique.
« Un brin compliqué tout de même sans dénaturer. »