Olivier Duhamel reconnaît les faits d’inceste
Le politologue Olivier Duhamel, 69 ans, est accusé par son beau-fils de viols et agressions sexuelles lorsqu’il était enfant. Il a reconnu « difficilement » les faits.
Olivier Duhamel, accusé d’avoir violé son beau-fils « Victor » Kouchner lorsque ce dernier était mineur dans les années 1980, a reconnu « difficilement » les faits lors de son audition mardi devant les policiers, selon une source proche de l’enquête, dans cette affaire qui a relancé le débat sur la prescription de l’inceste.
Plus de deux mois après l’ouverture d’une enquête pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineurde15ans», Olivier Duhamel, 69 ans, a été entendu comme suspect libre par la Brigade de protection des mineurs (BPM).
Un livre qui a fait grand bruit
Les accusations contenues dans le livre La Familia Grande ont fait grand bruit depuis janvier : dans ce récit autobiographique, Camille Kouchner accuse son beau-père d’avoir abusé de son jumeau, surnommé « Victor », à la fin des années 1980. Aujourd’hui âgé de 45 ans, « Victor » a déposé plainte contre Olivier Duhamel à l’issue de son audition le 21 janvier par la BPM.
Fils de l’ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Évelyne Pisier (Photo AFP)
Il a arrêté ses émissions sur ou Europe 1.
LCI
Démissions en cascade chez des proches
Des proches du couple DuhamelPisier ont également démissionné, comme Frédéric Mion, directeur de Sciences Po Paris, ou l’ancienne ministre socialiste, Élisabeth Guigou, qui a renoncé à présider la commission indépendante sur l’inceste. La publication du livre de Camille Kouchner a suscité une libération de la parole avec de nombreux témoignages sur l’inceste, notamment sur les réseaux sociaux.
La publication de La Familia Grande a également relancé le débat sur la prescription des agressions sexuelles commises sur les mineurs, divisant notamment les avocats.
Débat sur la prescription de l’inceste relancé
Le président Emmanuel Macron a demandé « une consultation afin d’approfondir les pistes qui permettront de renforcer la loi pour mieux punir les auteurs et qu’il ne soit plus possible d’entendre qu’un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte ». Une proposition de loi pour renforcer la protection des mineurs face aux violences sexuelles, qui doit être examinée en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale, fixe notamment à 15 ans l’âge en dessous duquel un enfant est considéré non consentant pour un acte sexuel avec un adulte. Ce seuil est porté à 18 ans en cas d’inceste.