Un budget serré qui met
Le conseil municipal s’est réuni mercredi soir pour adopter le budget primitif 2021. Il a voté un budget contraint par la crise sanitaire, mais qui veut maintenir ses investissements d’avenir.
Malgré la crise sanitaire, la Ville de Menton a réussi à garder la tête hors de l’eau.
Mercredi soir, le conseil municipal a voté, à la majorité, le budget primitif de l’année 2021, qui avoisine les 91,7 millions d’euros (61 366 221 euros pour la section de fonctionnement et 30 319 331 euros pour la section investissement, dont 5 millions de restes à réaliser sur des chantiers interrompus).
, millions d’euros de déficit liés au Covid
« Ce n’était pas évident au départ, confie en aparté le maire, JeanClaude Guibal. Ce budget était compliqué, avec la Covid en tête des conséquences. Les dépenses de fonctionnement ont fortement augmenté. » Les frais de personnel aussi. Plus 3 % selon le rapporteur et deuxième adjoint Yves Juhel, soulignant qu’il a fallu « maintenir un certain nombre de services publics » et payer les heures supplémentaires liées à la crise sanitaire.
Au total, 3,1 millions d’euros de déficit sont imputés à la pandémie, entre les dépenses occasionnées pour l’achat de masques alternatifs, d’hygiaphones en plexiglas pour protéger le personnel municipal (près de 230 000 euros). Et les pertes consécutives à la fermeture du Casino (-1 403 000 euros de produits des jeux), des hôtels (- 380 000 euros de taxe de séjour) et à la gratuité du stationnement sur voirie pendant le premier confinement (-750 000 euros). L’année 2021 est tout aussi incertaine puisque le Casino Barrière et les hôteliers sont fermés depuis le 2e confinement.
La Ville de Menton accuse un manque à gagner de 26 %, qui pourra être en partie compensé par un recours modéré à l’emprunt plafonné à 10 millions d’euros. Qu’elle ajustera en fonction des subventions et des dotations que lui accordera l’État. Sans toucher aux impôts locaux (voir ci-dessous).
Quels objectifs pour ?
« Il est important que la commune préserve sa capacité d’autofinancement pour poursuivre les travaux (lire page suivante) et pour qu’on puisse offrir le même service à la population », commente le rapporteur. Sans faire d’excès. Le budget étant très contraint, la priorité sera de maîtriser les dépenses de fonctionnement de la commune par des contrôles rigoureux et une gestion scrupuleuse de la masse salariale, du régime indemnitaire et du temps de travail. Un budget voté à la majorité
(Photo Jean-François Ottonello)