Poulet à la salmonelle : € d’amende et du sursis
Condamné pour négligence dans la conformité alimentaire, le restaurateur devra aussi verser 4136 euros à la partie civile. Un garçon de 9 ans, intoxiqué, avait été transporté à l’hôpital Lenval.
Est-ce qu’une affection de salmonellose peut-elle être à l’origine d’une contamination d’un jeune garçon après consommation de volaille en provenance de l’enseigne « Planet Sushi » ?
Douze heures après l’ingestion de la brochette
Pour le tribunal correctionnel, la présence de l’agent infectieux dans le plat à base de poulet commandé par la mère de famille le 27 juillet 2019 ne fait aucun doute. Le dossier comporte suffisamment de preuves pour condamner l’exploitant du restaurant japonais à un mois d’emprisonnement avec sursis et 8 000 euros d’amende pour les défauts de contrôle et d’information relatifs à la conformité de la sécurité. Une somme de 4 136 euros est également allouée aux plaignants. Le lendemain de ce 27 juillet 2009, après avoir consommé un plat à emporter, un enfant de neuf ans s’est plaint de douleurs abdominales. Il est alors conduit au CHPG, puis à l’hôpital Lenval pour enfants de Nice. L’équipe médicale diagnostique alors une intoxication à la salmonelle, cause de la maladie intestinale dont les symptômes sont apparus plus de douze heures après l’ingestion de la brochette de volaille.
Deux mises en demeure pour ce restaurant depuis son ouverture
Décidés à engager la responsabilité du restaurateur, les parents dénoncent le lien de causalité entre l’intoxication de leur fils et le plat consommé.
Dans un premier temps, l’autorité compétente, alertée, ordonne une fermeture administrative d’un mois. « Depuis l’ouverture en 2014, a constaté à l’audience le président Florestan Bellinzona (*), vous avez fait l’objet de deux mises en demeure et de six manquements au respect des règlements alimentaires pour le consommateur. Il est impressionnant de voir le nombre de prescriptions manquées, comme des mises aux normes ou pour le poisson cru. Il s’agissait d’assurer des procédures afin que le consommateur encoure un risque zéro. » Le prévenu, à la barre, a affirmé prendre la sécurité des aliments très au sérieux. « Nous travaillons depuis vingt-cinq ans avec un organisme qui contrôle régulièrement nos plats. Il n’y a jamais eu de salmonelle dans nos locaux. »
Constat effarant
Le magistrat, insatisfait va bombarder le prévenu de questions. Et le constat va s’avérer effarant. Entre 2014 et 2019, pas une seule fois l’exploitant est en conformité avec les dispositions de la Direction de l’Action sanitaire.
Aucune garantie de bonne conservation au niveau des sauces ! Le poulet côtoie des produits inadaptés ! Des filets de poissons sont laissés sur le plan de travail avec leurs emballages constatés par les agents.
Pour la partie civile, à la défense de son client, Me Philippe Depret, du barreau de Nice précise que « les morceaux de poulet provenaient de la supérette voisine (ce serait làbas que le restaurateur se serait fourni, NDLR) ».
De son côté, le premier substitut Cyrielle Colle explique que «le non-respect des règles d’hygiène alimentaire est une sanction administrative. Vous ne pourrez donc pas entrer en voie de condamnation. En revanche, un article est prévu pour la sécurité alimentaire. » Elle poursuit, « pour la brochette, le doute devrait profiter au prévenu. Pour autant l’exploitant ne fournit aucun document sur les prélèvements et analyses obligatoires des produits. Ou alors, ils sont tous postérieurs au passage de la DAS. Le délit est donc caractérisé. Les sept pages de remarques édictées par la Direction de l’Action sanitaire, mettent en évidence une certitude intuitive concernant les symptômes. Vous prononcerez une peine de deux mois avec sursis. »
« Vous ne maîtrisiez pas les pratiques de conservation »
Au président de conclure : «La DAS maintient, en 2020, que vous ne maîtrisiez pas les pratiques de conservation des denrées. La compatibilité de la pathologie avec le dernier repas consommé explique la probabilité de contamination du jeune garçon. »
L’exploitant réfute ces manquements en bloc. « Ce jour-là, on a vendu deux mille brochettes ! Il n’y a pas eu d’autres cas. Je ne suis
Eric Ottino soirs, à heures, il y aura un spectacle gratuit au kiosque. Je vais aussi monter L’école des mères, de Marivaux. On donnera quatre représentations au Château, à partir du août. Le maire a offert ces représentations aux vallées sinistrées. On partira donc en tournée fin août. On finira à Aspremont, Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer.
Vous seriez prête à rouvrir le théâtre, si c’était possible ? Quand on démarre dans une ville où on ne vous connaît pas, une première saison compte. Moi, je n’ai pas pu la dérouler. Si on peut rouvrir à partir du mai, on est prêts. En plus des Contes d’apéro, on a rebasculé une programmation ambitieuse des spectacles qu’on n’a pas pu donner pendant cette saison, en juin-juillet. Et le maire nous a dit que, quoi qu’il arrive, on ouvrira le septembre.
La culture semble peu abordée, dans les allocutions gouvernementales...
Je suis inquiète de ne pas assez entendre l’importance de la culture. On a l’impression que ce serait un plus. Or, c’est l’école de la vie. Il n’y a pas plus ancestral que ce rendez-vous d’êtres humains devant d’autres, pour raconter le monde. Sur un plateau, on peut tout dire, aborder tous les sujets, avec cette distance du faux, qui nous permet de magnifier les sujets et d’oser les regarder. Rien ne peut remplacer ça. C’est le début de la liberté.
Nous sommes à même d’accueillir du public”
Surtout en période de crise ? C’est fondamental, car on est menacé par le repli sur soimême. Il faut que l’on soit pédagogique, pour expliquer l’importance de la culture. Surtout quand on voit à quel point nos vies peuvent se renfermer. On se lève, on mange, on travaille, on mange, on dort… Et ça recommence. L’émotion, la beauté, l’ouverture, le partage manquent.
Le théâtre, c’est tout ça. C’est un rendez-vous quotidien nécessaire et pas seulement une distraction.
ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr