La SNCF a-t-elle des chances de l’emporter ?

La SNCF, qui perd son monopole, « a l’intention de se présenter à tous les appels d’offres pour espérer conserver le maximum de parts de marché », avait indiqué son P.-D.G. Jean-Pierre Farandou, en juillet.

« La qualité du service s’est nettement améliorée ces dernières années, admet Philippe Tabarot, président de la commission Transports de la Région Sud. Parce qu’on a fait ce processus d’ouverture à la concurrence et que la SNCF se sent maintenant challengée », analyse-t-il. Mais pas que.

« Cela a été tendu un certain nombre d’années : on a refusé de payer des factures, on a été au tribunal de nombreuses fois puis on a trouvé un protocole d’accord, retrace l’élu. En , on avait seulement  % des trains qui arrivaient à l’heure dans la Région.  % étaient en retard et  % supprimés. Aujourd’hui, la situation s’est améliorée nettement. On retrouve des régularités à  %. Ce qui n’est jamais suffisant quand on a un souci de mobilité pour aller à son travail. »

La plupart des concurrents sont connus : les compagnies françaises Transdev et RATP (alliée à Getlink, exploitant du tunnel sous la Manche), italienne Trenitalia (et sa filiale française Thello), allemande Deutsche Bahn (et sa filiale Arriva). « Lors de l’appel à manifestation d’intérêt, neuf sociétés avaient répondu, [pour les lignes Marseille-Nice et « l’étoile ferroviaire niçoise », ndlr] mais seuls six ou sept étaient des opérateurs. C’est un réseau qui intéresse parce qu’il y avait alors un challenge à relever puisque nous étions à seulement  % de fiabilité. Aujourd’hui, cela s’est amélioré et la SNCF est un concurrent plus crédible qu’il l’aurait été en  », conclut Philippe Tabarot. La pandémie de coronavirus a quelque peu changé la donne. La société allemande FlixMobility, connue pour les autocars FlixBus, était intéressée par les liaisons Paris-Nice (de nuit) sous la marque FlixTrain, à partir de . Elle a annoncé, en plein confinement, le report de ses projets français, mettant en avant le coût de l’accès aux infrastructures, jugé trop élevé.