De la concurrence
« Sièges confortables et voitures-bar »
« Nous ne nous attendons pas à une baisse des tarifs. Ils sont déjà très bas, rapporte Philippe Cretin, président de la Fnaut Paca (Fédération nationale des associations d’usagers des transports). Si la Région arrive à faire des économies, on préfère qu’elle les réinvestisse dans le train plutôt qu’elle les répercute sur le prix du billet ou de l’abonnement. Ce qu’on recherche, c’est le service. Le confort des sièges d’abord. C’est pour ça qu’on est contre l’abandon des trains Corail, très confortables. Les “trains bleus” sont bien pour les petites distances, pas pour un Marseille-Nice. »
Philippe Cretin. (DR) «Plusdetrains»
Autres éléments qui comptent pour la Fnaut, un personnel à l’écoute des voyageurs et le service à bord : « Je trouve inadmissible qu’il n’y ait ni voiture-bar ni vente ambulante dans le MarseilleNice. On a aussi besoin de plus de trains. »
Quant à la fiabilité, le Hyérois s’exclame : « Evidemment ! Pour moi c’est pas négociable. »
« Nous ne sommes pas contre l’arrivée d’autres opérateurs mais sur la ligne MarseilleNice, je ne sais pas si beaucoup de monde va se précipiter. Il n’y a rien à gratter. La SNCF fait bien son travail. Elle a toutes ses chances. Sur l’autre lot [“l’étoile niçoise”, ndlr], je suis plus circonspect. La ligne est plus fréquentée, ça peut intéresser d’autres compagnies. »
« Un niveau de service plus important »
« Le trajet Marseille-Nice dure 2 h 30 à 2 h 45. Les opérateurs ne pourront pas faire plus vite donc il faut un niveau de services plus important », résume Éric Sauri, président de l’association les naufragés du TER Grasse-Vintimille. Éric Sauri. (Photo C. T.)
« Le train arrive en retard à Nice parce qu’on est en bout de ligne. Cette excuse on ne veut plus l’entendre. On n’aura jamais le TGV jusqu’à Nice, on le sait, donc il faut permettre aux Azuréens de rejoindre le réseau TGV en réussissant ses correspondances à Paris, Lyon. »
« De la réactivité en cas de problème »
« On veut aussi de la réactivité en cas de problème, avec un service client à la hauteur. Qu’on mette en place des bus de substitution rapidement et pas attendre trois heures avant de prendre la décision », affirme le Mouginois pour qui « l’ouverture à la concurrence est une bonne chose. Ça va obliger la SNCF a se remettre en question ».
Germain Nallino. (Ph. R. R)