« Un train tous les quarts d’heure sur la Côte d’Azur et toutes les heures de et vers Marseille »
Philippe Tabarot, vice-président de la commission Transports à la Région
La Région a ouvert à la concurrence des lignes azuréennes ou en provenance et à destination de la Côte d’Azur. Pourquoi ce choix ?
Ces lignes représentent % du trafic ferroviaire de ProvenceAlpes-Côte d’Azur. Pour le premier lot [ligne Marseille-Toulon-Nice, ndlr], on pense qu’il y a une large marge d’amélioration de la qualité, en termes de matériel et d’offre. Aujourd’hui, on a, à notre sens, pas suffisamment de trains entre Marseille, Toulon et Nice. L’objectif de l’ouverture à la concurrence c’est de pouvoir doubler l’offre et proposer une offre de qualité. Sur le e lot
[« l’étoile ferroviaire niçoise », ndlr], l’idée est de créer une sorte de hub azuréen, en créant une indépendance ferroviaire pour Nice et la Côte d’Azur avec la gestion des différentes lignes, un matériel et un centre de maintenance dédiés.
Qu’est-ce que ça va changer pour les usagers ?
Un train tous les quarts d’heure sur la Côte d’Azur pour desservir les communes de « l’étoile niçoise ». Un train toutes les heures en provenance et à destination de Marseille. Aujourd’hui, % des trains arrivent à l’heure. Avec l’ouverture à la concurrence on espère faire mieux.
Quels changements espérés pour la Région ? L’ouverture à la concurrence va permettre d’améliorer la qualité du service, d’augmenter l’offre et la fiabilité de l’offre et donc à la collectivité de payer le juste prix. Il y a de vrais enjeux financiers soit d’économie pour la collectivité, soit pour l’usager si la collectivité décide de répercuter sur le prix du billet l’économie qu’elle serait en mesure de faire sur le contrat. Il s’agit de très gros contrats d’environ M€ par an, sur dix ans.
L’usager va-t-il payer son billet moins cher ? Aujourd’hui, la région finance % du TER. Les % restants c’est l’usager au travers de son abonnement ou son billet. Quand je dis la Région, c’est le contribuable, donc les économies on les fera soit pour les contribuables, soit pour les usagers. On ne se prononce pas encore sur ces sujets tarifaires. L’offre est déjà très attractive au niveau des abonnements et il faut qu’on voie comment le monde du transport a digéré la pandémie.
Quel est l’impact de la crise sanitaire en Paca ?
En , on a eu sur le TER millions d’euros de recettes en moins. On va voir ce que ça va donner cette année. On a fait le choix de maintenir le plan de transport quasiment à l’identique, avec % des trains la semaine et % le week-end, pour ne pas avoir des trains bondés et ne pas mettre en péril la santé de nos concitoyens, mais cela a un vrai coût.
D’autres lignes seront-elles ouvertes à la concurrence ? On se conformera à la loi et on ouvrira au fur et à mesure à la concurrence les quatre autres lots.
Qui sont les candidats ?
Je n’ai pas la possibilité de vous révéler qui sont les candidats mais ce que je peux vous dire c’est qu’il y aura de la concurrence.
Malgré la pandémie qui impacte fortement le monde du transport et rend frileuses plusieurs compagnies, nous avons eu des réponses.
Nous avons la chance d’avoir du choix et nous allons avoir un vrai dialogue concurrentiel.