Revest-les-Roches : les dirigeants du refuge animalier en prison !
Pour le conducteur du deux-roues gisant au sol, un chauffeur-livreur de ans, le pronostic vital est engagé. La victime succombera de ses graves blessures après quinze jours de coma.
– Alors que s’est-il passé ? demande la présidente du tribunal judiciaire de Grasse, devant lequel Benoît comparaissait mercredi dernier.
– Je ne sais pas quoi dire, la seule chose dont je me souvienne c’est du choc !
Pourtant avec un éclairage en bon état et circulant sur la file de droite à km/h, le camion lui a roulé dessus. Le camion est pourtant équipé d’alarmes perfectionnées mais elles semblent n’avoir provoqué aucune réaction du chauffeur en herbe. Toutes les hypothèses sont alors évoquées (somnolence, consultation d’un téléphone, alarmes désactivées...) en présence des enfants de la victime qui s’effondrent en larmes au moment de témoigner et de rappeler la mémoire de leur défunt père. Le procureur estime que le prévenu, père de deux enfants et sans casier judiciaire, « a vu ou pas vu le scooter, mais a délibérément violé toutes les règles de conduite ». Il requiert trois mois de prison avec sursis et une suspension de permis. L’avocat de la défense souligne « qu’il y a des vies brisées des deux côtés ».
Délibéré le mai.
J. S.
Les dirigeants des associations Artémis handicap animal et Animosave, Corinne B. et Christian B., qui possèdent un refuge très décrié à Revest-les-Roches, dans la vallée de l’Estéron, ont été incarcérés, mercredi, par un juge des libertés et de la détention. Le procureur de la République s’est aperçu que le couple violait son contrôle judiciaire prononcé le 22 septembre 2020 en continuant de lancer des appels aux dons via son site Internet. Or il est sous le coup d’une mise en examen pour escroqueries.
L’information a été révélée, vendredi, par le député (LREM) Loïc Dombreval, très investi dans la défense de la cause animale. Le couple doit comparaître le 10 mai devant le tribunal correctionnel pour y être jugé.
Des cagnottes d’un million d’euros
Plusieurs associations de défense des animaux se sont portées parties civiles. Corinne B. et Christian B. sont soupçonnés d’avoir régulièrement lancé des cagnottes au bénéfice, disaient-ils, d’animaux menacés d’euthanasie. Or il semble que l’argent récolté ne servait pas qu’aux animaux... Cécile Fruleux, de l’association ASA 06, qui a, la première, dénoncé les pratiques d’Artémis et Animosave, estime que l’argent récolté au seul bénéfice du couple dépasse le million d’euros.
Sur réquisition des gendarmes, l’association ASA 06 a recueilli neuf chiens, un chat et quatre oiseaux qui étaient dans l’appartement