Beausoleil
De l’autre côté de la frontière, à quelques kilomètres, il y a l’Institution, la librairie Les Mandarins à RoquebruneCap-Martin, tenue depuis 1984 par JeanMichel Goupillou et son épouse. Et depuis quelques mois, à Beausoleil, en pleine crise sanitaire, trois jeunes frères niçois, se sont aussi lancés dans l’aventure en créant leur librairie consacrée à la bande dessinée, aux mangas et aux comics, la Librairie du D. en référence au manga One Piece le plus vendu au monde.
Un projet soutenu et aidé par la Ville de Beausoleil
Pour mener à bien une telle entreprise – surtout en pleine crise sanitaire puisqu’ils ont ouvert en décembre dernier – Alex, Paul et Anthony ont pu compter sur un formidable coup de pouce de la mairie de Beausoleil.
« On voulait ouvrir une librairie, nous avons alors pris contact avec la Drac (la Direction régionale des Affaires culturelles, N.D.L.R.) qui nous a parlé de la volonté du maire de Beausoleil d’ouvrir une librairie dans sa commune. Juste à côté du centre culturel, nous avons pu bénéficier d’un local commercial municipal. »
Auparavant, les trois frères avaient fait une étude de marché et le constat de l’absence d’une librairie à Monaco les a convaincus de s’installer à Beausoleil. Après quatre mois d’ouverture, le bilan est plutôt positif. « Nous avons déjà une clientèle régulière qui vient de la Principauté et des communes limitrophes. Des amateurs de BD mais aussi beaucoup de parents avec leurs enfants, car en plus de notre spécialité, nous avons aussi une offre assez importante de littérature jeunesse. »
La prochaine étape pour la Librairie du D. c’est la sortie de la crise sanitaire, « On a hâte car nous avons à coeur de faire vivre notre boutique par des ateliers et des signatures. Nous voulons aussi développer un café dans la boutique dès que ce sera possible pour l’animer et en faire un vrai lieu de vie. » Pour donner encore plus de chance à ce lieu de perdurer dans le temps.
Embauche d’une personne en plus aux Mandarins
Cette réputation d’Institution du livre dans le bassin de Monaco, Jean-Michel Goupillou des Mandarins à Roquebrune se l’est taillée depuis presque 40 ans. Et s’il regarde d’un très mauvais oeil la concurrence des « grosses cylindrées » comme ils les appellent et celle du géant Amazone – un mot qu’il refuse de prononcer – il ne le craint pas, même s’il reconnaît que financièrement c’est compliqué. Mais sans doute porté par toutes ses années d’expérience et des clients ultrafidèles, dont beaucoup de Monégasques et salariés monégasques Jean-Michel Goupillou continue son bonhomme de chemin. Au mois de juin, il a prévu l’embauche d’une personne supplémentaire pour s’occuper de la librairie.