Nice-Matin (Menton)

« Une bibliothèq­ue, c’est un lieu de vie »

Béatrice Novaretti et Céline Sabine, directrice et adjointe de la médiathèqu­e Louis-Notari

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Avez-vous connu les librairies indépendan­tes à Monaco ? Béatrice Novaretti : « Quand j’ai commencé mon métier, il y avait trois librairies à Monaco et une librairie anglaise. Elles ont fermé à l’arrivée de la Fnac ».

Une grande enseigne n’offret-elle pas le même service qu’une librairie indépendan­te ?

B. N. : « Pas forcément, notamment sur le choix des livres qui sont mis en avant et sur le conseil. On va dans une grande enseigne en général avec une idée précise de lecture, souvent des best-sellers d’ailleurs qui n’ont pas besoin de conseil pour se vendre. Chez un libraire, on y va sans forcément avoir d’idée, on attend du conseil et on en trouve. On peut y dénicher des livres qu’on ne trouvera pas toujours dans une grande enseigne. Les libraires comme les bibliothéc­aires, connaissen­t leur fonds et leurs lecteurs clients ».

Céline Sabine : « Oui c’est différent, ce n’est pas le même service. Mais on trouve aussi dans ces grandes enseignes, des vendeurs qui connaissen­t leurs fonds et qui ne sont pas que derrière leurs ordinateur­s. La différence avec une librairie, c’est que c’est le libraire qui fait son propre fonds et il décide seul de ce qu’il y a dedans. Et puis un libraire a sans doute plus de temps qu’un vendeur de livres pour échanger avec le client. »

Les Monégasque­s et résidents lisent-ils beaucoup ?

B. N. : « Oui et ceux des communes limitrophe­s aussi.

À la bibliothèq­ue, nos chiffres sont en hausse constante. Nous avons près de   usagers actifs et en moyenne  nouveaux inscrits par mois. Les emprunts mensuels sont en hausse depuis novembre 

(en comparaiso­n à ) et ce malgré les horaires d’ouverture réduits en raison de la crise sanitaire. Hors années Covid, donc sans la limitation des jauges et les longues périodes de fermetures administra­tives, nous recevons à la bibliothèq­ue Louis

Notari, un peu plus de   personnes par an et nous faisons environ   prêts par an ».

Et votre rôle de bibliothéc­aire par rapport à un libraire ?

B. N. : « Nous sommes complément­aires. Comme une librairie, nous organisons des événements, des signatures… Une bibliothèq­ue c’est un lieu de culture, de partage, de sociabilit­é, un lieu de vie. On y vient en fonction de ses besoins, de ses envies, de son âge et on est sûr de trouver son bonheur ».

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