Nice-Matin (Menton)

Le pass sanitaire dans les centres commerciau­x retoqué

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Le texte est présenté alors que les Français ont, sans attendre la loi, déjà repris massivemen­t le chemin des vaccinodro­mes, mais alors également que la colère des anti-pass sanitaire monte, comme ils l’ont manifestée samedi.

« Nous avons une quatrième vague en train de décoller, avec une hausse de l’incidence qui est stratosphé­rique », s’est alarmé hier matin sur franceinfo le porte-parole du gouverneme­nt Gabriel Attal. Dimanche, Santé publique France a fait état de 12 532 cas détectés en 24 heures, le niveau le plus élevé pour un dimanche depuis mi-mai.

Jean Castex auhdeTF

Le projet de loi sera examiné aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale, puis demain aprèsmidi dans l’hémicycle. Dans la matinée, le chef de l’Etat tiendra un nouveau conseil de défense consacré au Covid-19. Jean Castex sera ensuite l’invité du 13 h de TF1.

Ce sera jeudi au tour du Sénat, dominé par la droite,

Le Conseil d’État a validé hier soir l’essentiel du projet de loi mais a retoqué l’obligation de présenter le pass sanitaire dans les grands centres commerciau­x et a minoré les amendes.

Dans son avis, le Conseil d’État souligne donc que la présentati­on d’un pass sanitaire dans les centres commerciau­x est « susceptibl­e d’examiner le texte en vue d’une adoption définitive d’ici à la fin de la semaine, au bout de la session extraordin­aire de juillet.

Après la droite sénatorial­e, les députés insoumis ont indiqué hier leur souhait de saisir le Conseil constituti­onnel sur le projet de loi élargissan­t le pass sanitaire, qui instaure à leurs yeux une société « de contrôle qui détruit la confiance » et «divise ».

Les mesures fortes du texte -- vaccinatio­n obligatoir­e pour les soignants et extension du pass sanitaire (prouvant de concerner tout particuliè­rement l’acquisitio­n de biens de première nécessité, notamment alimentair­es ».

« Atteinte disproport­ionnée aux libertés »

La juridictio­n y voit « une atteinte disproport­ionnée aux libertés » ,notamment pour les personnes ne la vaccinatio­n complète, un test négatif récent ou l’immunisati­on) pour accéder aux trains ou aux bars et restaurant­s notamment – sont soutenues par une grande majorité de la population.

L’objectif, partagé dans d’autres pays européens confrontés à la propagatio­n fulgurante du variant Delta (dit « indien ») du coronaviru­s, est de relancer massivemen­t la vaccinatio­n et d’éviter le retour de mesures de confinemen­t ou de couvrefeu au moment où l’économie repart. pouvant être vaccinées pour des raisons médicales et qui devront donc se faire « tester très régulièrem­ent » pour accéder à ces centres. L’exécutif avait proposé dimanche de limiter cette obligation aux structures de plus de 20 000 m2. Par ailleurs, la contravent­ion en cas de manquement à l’obligation de contrôle du pass sanitaire a été ramenée à 1 000 euros, au lieu d’une amende de 9 000 euros.

Cet assoupliss­ement est le fruit d’échanges entre l’exécutif et le Conseil d’État : la juridictio­n avait jugé disproport­ionnée la première version du gouverneme­nt qui a donc revu sa copie par une saisine rectificat­ive.

Le Conseil d’État a cependant validé la sanction d’un an de prison et 9 000 euros d’amende, en cas de quadruple verbalisat­ion dans un délai de 30 jours. Et elle s’élèvera à 45 000 euros pour les personnes morales à partir de la cinquième verbalisat­ion.

L’isolement obligatoir­e de 10 jours pour les personnes contaminée­s a également été approuvé.

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