Nice-Matin (Menton)

À Menton, les sangliers attaquent

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(Photo Frank Muller)

un an, on ne chasse pas, les gens viennent nous chercher, parce qu’il faut réguler les sangliers et les chevreuils. »

« Une minorité de chasseurs nous fait du mal »

Une entente est-elle possible avec les autres utilisateu­rs de la forêt ? « On peut toujours s’arranger. Il faut discuter. Une associatio­n de randonneur­s m’avertit toujours de son parcours. On en tient compte. C’est vrai qu’une minorité de chasseurs nous fait du mal. » Néanmoins, Laurent Faudon se crispe quand on lui demande s’il est prêt à abandonner certains jours de chasse au profit des autres utilisateu­rs de la forêt. « On ne va pas m’interdire de chasser le mercredi ou le dimanche. Et comment feraient ceux qui travaillen­t et paient un permis ? »   euros. C’est le montant que verse la Fédération départemen­tale des chasseurs des Alpes-Maritimes aux agriculteu­rs pour les dégâts causés par les nuisibles. Pour Adrien Gannac, agrumicult­eur à Menton, l’argent ne peut pas tout. Ses vergers, plantés entre autres de citronnier­s, subissent « une très grosse pression des sangliers, qui arrivent à franchir les clôtures électrique­s ». Sa pépinière, à  minutes du port, est régulièrem­ent visitée et piétinée.

« Pour nous, les dégâts, c’est du travail, de la sueur et une perte de moral. C’est difficile de les évaluer. Ils font des trous d’un mètre et il faut terrasser avant de pouvoir retravaill­er. Ils cassent les restanques, attaquent le réseau racinaire et le réseau d’irrigation. »

Du coup, il apprécie l’aide des chasseurs. La fédération a payé la moitié des matériaux pour créer  mètres de clôture physique en treillis soudé. Sur cette parcelle, « c’est le soulagemen­t ».

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Pour Adrien Gannac, agrumicult­eur à Menton, les chasseurs sont indispensa­bles.

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