« S’adapter au fur et à mesure de l’avancée du cortège »
Un peu plus de 200 agents des forces de l’ordre étaient présents, pour cette 14e manifestation. La commissaire Corinne Aury, à la tête du dispositif hier, précise qu’une compagnie de CRS et deux escadrons de gendarmerie sont venus en renfort de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Avec un objectif principal : faire respecter le périmètre d’interdiction pris par le préfet. Qui englobait le boulevard Jean-Jaurès, la rue Cassini, la promenade des Anglais et le quai des États-Unis, l’avenue Max-Gallo, ainsi que l’avenue Jean-Médecin.
« On se demande quand ça va s’arrêter »
Les manifestations anti-pass sanitaire ont deux particularités : le parcours n’est jamais déposé en préfecture et les manifestants ne sont pas toujours d’accord sur les artères à emprunter. « On est donc obligés de s’adapter au fur et à mesure de l’avancée du cortège. On a alors des problématiques de circulation qui s’accumulent. Et, comme on ne connaît pas la volonté des manifestants, il faut qu’on puisse parer à toutes les éventualités », indique la commissaire.
« Aucun maintien d’ordre n’est identique », pose Corinne Aury. « Même si on engage plus ou moins toujours les mêmes effectifs, on ne peut pas plaquer un service d’ordre sur un autre. Toutes les manifestations qui ont eu lieu sont différentes. Les parcours empruntent souvent par les mêmes axes, mais pas forcément dans le même ordre », constate-t-elle. Les samedis commencent à tous se ressembler pour les forces de l’ordre, mais la commissaire se doute que ce n’est pas fini. «On sait que les problématiques économiques - comme l’augmentation du prix du carburant - vont s’ajouter, les “Gilets jaunes” sont à nouveau un peu présents, il y a la perspective des élections présidentielles… » avance-t-elle. Et d’achever : « on se demande quand ça va s’arrêter, mais c’est notre métier, onestlàpourça».