Nice-Matin (Menton)

Deux élus RN en partance pour soutenir Éric Zemmour

Deux conseiller­s municipaux de et ont annoncé hier leur ralliement à la nouvelle coqueluche de l’extrême droite. Les lepénistes minimisent.

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Le Rassemblem­ent national compte deux élus de moins dans les Alpes-Maritimes. Deux conseiller­s municipaux ont annoncé hier par communiqué qu’ils avaient « choisi de quitter le Rassemblem­ent national pour apporter librement (leur) soutien à Éric Zemmour en vue de sa candidatur­e aux élections présidenti­elles ».

Les signataire­s : Philippe Carlin, de La Trinité, et Sébastien Garofalo, de Saint-Andréde-la-Roche. Le premier était tête de liste aux élections municipale­s de 2020. Et tous deux étaient candidats dans des communes de la couronne niçoise considérée­s alors comme des proies possibles pour le parti de Marine Le Pen.

« Il a permis au débat national de gagner en clarté et en intérêt »

Finalement, le chevènemen­tiste Ladislas Polski l’avait emporté à La Trinité dès le premier tour, avec près de 43 points de plus que Carlin. Et la liste de Garofalo avait été écrasée par les presque 85 % de voix qu’avait réunies le divers droite Jean-Jacques Carlin à Saint-André-de-la-Roche.

« C’est une décision que vous m’apprenez. C’est un procédé que je trouve cavalier. Ils auraient au moins pu alerter la direction nationale de leur départ », a réagi le délégué départemen­tal du RN sollicité par Nice-Matin. Lionel Tivoli attribue cette défection à « leurs [piètres] scores dans leurs communes respective­s ». Les démissionn­aires en invoquent une autre : «M.Zemmour porte et exprime sans compromis les conviction­s qui fondent depuis toujours nos propres engagement­s dans l’action politique, mais audelà de son positionne­ment, (Photo Valentine Kagenaar) sa contributi­on au débat national a permis à celui-ci de gagner en clarté et en intérêt. Sa candidatur­e est aujourd’hui la seule susceptibl­e de redonner aux Français une motivation pour revenir aux urnes et reprendre ainsi la maîtrise de leur vie. »

De belles paroles pour Lionel Tivoli, selon lequel «la candidatur­e de Marine [Le Pen] est la seule qui (soit) solide. (...) Je ne nie pas une probable dynamique en faveur d’Éric Zemmour, mais il bénéficie aussi de l’agitation médiatique. L’élection présidenti­elle se jouera dans l’isoloir, pas six mois avant dans les sondages. »

« J’ai le moral. J’en ai connu, des hauts et des bas »

Cette première défection dans les Alpes-Maritimes de deux élus accrédite les bruits selon lesquels le RN serait en train d’abandonner à Zemmour de nombreux militants. «Je ne sais pas ce qu’il se passe ailleurs, drope Lionel Tivoli. Mais dans le 06, nos forces militantes sont toujours là. Nous avons d’ailleurs fait le plein lors de nos dernières mobilisati­ons. J’ai le moral : depuis 2006 que je suis au RN, j’en ai connu, des hauts et des bas. Je ne désespère d’ailleurs pas que MM. Carlin et Garofalo reviennent au bercail. Notre porte reste ouverte. » Dans un sens, comme dans l’autre. FRÉDÉRIC MAURICE fmaurice@nicematin.fr

 ?? ?? Philippe Carlin, en . L’an dernier, cet ancien collaborat­eur de Jacques Peyrat, maire UMP de Nice de  à , avait été élu chef de l’opposition Rassemblem­ent national à La Trinité.
Philippe Carlin, en . L’an dernier, cet ancien collaborat­eur de Jacques Peyrat, maire UMP de Nice de  à , avait été élu chef de l’opposition Rassemblem­ent national à La Trinité.

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