Nice-Matin (Menton)

FOOTBALL JOURNÉE) / TROYES - NICE, À  HEURES combien on a faim »

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Vous avez été capitaine au PSV. C’est une page importante qui s’est tournée ?

Bien sûr. J’avais - ans quand le PSV m’a acheté, pour la réserve d’abord. C’est le club qui m’a donné une chance de progresser et de montrer ce que je savais faire aux yeux de tout le pays et du reste du monde ! J’y ai rencontré des amis, des gens formidable­s sur comme en dehors du terrain. Je ne peux dire que du bien de ce club, je serai à jamais reconnaiss­ant de l’opportunit­é offerte et des quatre saisons passées làbas. Mais il était temps de partir pour ma progressio­n personnell­e.

Votre meilleur souvenir là-bas ?

Quand j’avais - ans, ma mère m’a emmené en Italie pour mon premier voyage hors des Pays-Bas. J’avais les cheveux longs, jusqu’aux épaules à cette époque. On est allé voir le derby à San Siro, j’avais rangé ma tignasse sous un bonnet floqué ‘‘Inter’’.

Un peu plus de dix ans plus tard, on affronte l’Inter Milan en Ligue des champions... et je marque le premier but de ma carrière dans cette compétitio­n (défaite -). C’était dingue pour moi, un

Entretien réalisé par William HUMBERSET

Photos : Eric OTTINO moment magique. Ma famille était en tribunes, elle est restée sans voix ! Les gens criaient, jetaient les écharpes en l’air, mais eux sont restés scotchés ! (rires)

Vous êtes passé par le Feyenoord enfant, puis par l’Ajax adolescent. Avant d’être viré à  ans. Ce fut difficile ?

Bien sûr, c’était le club de ma ville, celui où tout le monde rêve de jouer.

C’était d’autant plus difficile que j’ai été le seul joueur non conservé de ma promotion. J’étais abattu de ne plus voir le bus qui venait me chercher devant la maison pour me ramener chez moi après l’entraîneme­nt. Ce qui pouvait paraître normal ne l’était pas en fait, c’était un service de confort incroyable ! J’ai pensé que c’était peut-être un mal pour un bien finalement, que je devais m’investir à  % pour réussir. Ça pouvait ne jamais marcher, mais en travaillan­t dur je mettais au moins un max de chances de mon côté. Aujourd’hui, je me dis que c’est la meilleure chose qui me soit arrivée : si l’Ajax ne m’avait pas viré, j’aurais peut-être jamais joué au PSV ou à Nice. J’avais besoin de cette étape.

Un coach vous a marqué ? Michel Kreek. C’était mon coach à l’Ajax, on avait une forte relation. Quand l’Ajax m’a viré, je n’ai pas trouvé la force de rechercher un nouveau club de suite. Mon père a appelé Michel, qui était parti à Almere, la veille du dernier jour ouvert aux mutations. Le coach a demandé à me voir d’abord pour juger mon degré de motivation, comprendre pourquoi j’avais attendu le dernier jour. Après une rapide discussion, on signait les papiers dans les bureaux de l’Ajax et je m’entraînais dès le lendemain avec lui. A  heures près, j’aurais pu ne jamais être ici ! C’est pour ça qu’en tant que coach, et sur le plan humain aussi, Michel est une des personnes les plus importante­s dans ma vie.

Vous avez croisé Mark

Van Bommel aussi...

Il n’était pas coach mais me donnait des conseils, s’impliquait beaucoup avec moi quand j’évoluais avec la réserve du PSV. Quand un joueur comme lui vous parle, c’est extraordin­aire pour un jeune joueur. Puis quand il est devenu coach de l’équipe première, c’est lui qui m’a lancé chez les pros. C’est aussi une personne qui compte beaucoup pour moi, oui.

Si l’Ajax ne m’avait pas viré, je ne serais pas là ”

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