Nice-Matin (Menton)

Un organisme de formation : « On a dû rassurer »

Les organismes de formation continue ont connu une très forte hausse des demandes lors de la conversion en euros des heures accumulées jusque-là. Mais pointent le nombre de nouvelles sociétés créées opportuném­ent.

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On ne fait pas de démarchage. On rappelle les gens qui ont fait des demandes d’informatio­n. » Régis Micheli est fondateur de Visiplus Academy, organisme situé à Sophia Antipolis, spécialisé dans la formation continue à distance. Les organismes azuréens ont-ils pâti de la course au financemen­t de formations profession­nelles via le Compte personnel de formation (CPF) ? Inspirent-ils désormais la méfiance ? « Non, car nous allons fêter notre 20e anniversai­re, nous avons pignon sur rue. Mais on a dû rassurer. On a récupéré des clients qui ont été démarchés par des organismes et qui ont réussi à s’en désinscrir­e, car la formation n’était pas à la hauteur de leurs attentes. Il y a eu un effet d’aubaine. Beaucoup de sociétés ont été créées il y a moins d’un an et ont confié le démarchage à des sociétés offshore. »

« Sécuriser leur cagnotte »

Le fondateur de Visiplus Academy a constaté « une explosion des demandes d’informatio­n » au printemps. « La deadline du 30 juin [date limite avant laquelle les salariés devaient convertir leurs heures en euros sur leur Compte personnel de formation, sous peine d’être perdues, Ndlr] a un peu excité les gens. On a été submergés d’appels : plus 500 % par rapport à l’année précédente. Ça s’est traduit par seulement 50 % de formations en plus. Ce qui est déjà bien. La plupart n’avaient pas de projet de formation abouti, ils voulaient surtout sécuriser leur cagnotte. »

Parmi les formations les plus prisées, « tout ce qui tourne autour du digital, résume Régis Michel. Avec la Covid, tout le monde a compris l’impact sur digital sur l’économie. Nous avons aussi beaucoup de demandes de reconversi­on. Les classiques, comme les bilans de compétence­s et les langues, fonctionne­nt toujours autant. »

Chez Formazur, organisme situé à Nice et Cannes, « les formations en langue, bureautiqu­e, communicat­ion et aux réseaux sociaux sont les plus demandées », note Dounia Ziadia, chargée de projet marketing et communicat­ion.

Abus et gaspillage

ABP Consulting, à Nice, propose trois formations éligibles au CPF : management parcours long ou court, communicat­ion interperso­nnelle, et connaissan­ce de soi.

« On aurait pu en construire plus. C’est un choix éthique », révèle Alain Palacios, son fondateur, qui dénonce des abus et de l’argent public gaspillé. «Les gens en ont profité pour se former à des choses qui n’avaient rien à voir avec la formation profession­nelle. » Mais il se réjouit néanmoins des « demandes de formation en management qui explosent », dans un contexte de remise en question des méthodes de gestion de son entreprise et de ses salariés. «Ilesttrès difficile de trouver du personnel, donc on essaie de garder le sien, approché par la concurrenc­e. »

M. T.

(Photo Dylan Meiffret) la part de nos approvisio­nnements français de poulet, pour passer de 0 % en 2015 à près de 40 % en 2021, et ce n’est qu’une étape. À nos fournisseu­rs, nous demandons des engagement­s forts afin de garantir le bien-être des animaux d’élevage. C’est pour cette raison que 100 % du poulet utilisé pour nos nuggets est “Nature d’éleveurs en terres de France”, une filière française engagée pour garantir la qualité des produits, le respect des animaux et de l’environnem­ent, et qui met l’accent sur la sécurisati­on d’un revenu juste pour les éleveurs. »

MARGOT DASQUE

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Les organismes de formation azuréens ont été très sollicités, comme Visiplus Academy. « On a été submergé d’appels », rapporte son fondateur, Régis Micheli.
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