Nice-Matin (Menton)

Le paradoxe du samedi soir

Une défaite, une onzième place au classement mais malgré tout l’impression que cette équipe semble avoir enfin franchi un cap. Il faudra que ce soit suivi d’effets dès dimanche à La Rochelle.

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Paradoxe. Depuis samedi soir, le mot revient en boucle. Battu par le Racing 92, le RCT est tombé pour la première fois de la saison domicile. Si les Francilien­s paraissaie­nt supérieurs sur cette rencontre, les chiffres plaident cependant en faveur des Toulonnais. La possession ? Pour Toulon à 54 % tout comme l’occupation (52 %). Les hommes de Patrice Collazo ont par ailleurs parcouru 419 m ballon en main contre 320 pour leurs adversaire­s, avec 159 passes contre 131. En défense, les chiffres tournent encore à l’avantage du RCT avec 88 % de plaquages réussis contre 82 % pour les Francilien­s. On retient également les quatre touches récupérées sur lancers adverses et le seul ballon perdu par l’alignement varois. Et niveau discipline, les Rouge et Noir terminent à 9 fautes contre 11 pour leurs adversaire­s.

« On manque de certitudes »

« Tout ça pour en arriver là… Il y avait du collectif, du liant, beaucoup d’intentions. Après, en première période, nous avons eu de l’avancée notamment dans les couloirs des 15 mètres, au milieu du terrain, mais on a tenté un peu des passes impossible­s. On a manqué de patience dans la conservati­on et le dernier geste. C’est dommage. Sur la première mitemps, on n’est pas trop inquiété, mais on fait deux fautes d’affilée, on se retrouve chez nous et là, le Racing fait sa seule séquence. C’est frustrant. On a tellement fait un grand écart entre les deux derniers matches et celui-ci… On a eu du déchet », détaillait Patrice Collazo à l’issue de la rencontre. À l’inverse, le Racing s’est lui montré pragmatiqu­e. Sûr de sa force et capable d’exploiter les failles de son adversaire. La force d’un collectif tout simplement plus huilé.

Un groupe enfin uni ?

« On manque de certitudes et cela se retourne contre nous. On aligne encore une paire de centres différente, avec Duncan (Paia’aua) qui jouait son premier match », confessait le manager du RCT.

Malgré tout, et c’est là encore un paradoxe de cette soirée, le RCT a finalement peut-être trouvé un groupe. Malgré la défaite. Dans les attitudes, durant le match mais aussi à la fin et dans les vestiaires, nous avons peutêtre vu là une équipe. Soudée. « Cette semaine, tout le monde a été dans le même sens. C’est facile d’entraîner quand il y a cette implicatio­n collective, cette dimension dans les rapports humains. (Photo Laurent Martinat)

Quand on se dit les choses et qu’on les met en applicatio­n sur le terrain… Ce soir, on était dans le vrai. Avant, on était dans le faux. Quand je dis on, c’est tous, pas seulement les joueurs. Alors ce soir, pour la première fois de la saison, c’est vrai j’ai vu un collectif. Cela avait été de manière sporadique face au Stade français, mais là je les ai trouvés bien ensemble. Pour produire et aller dans le même sens », admettait le manager. «Jenesaispa­ssi on peut dire qu’un groupe est né ce soir. On s’est dit des choses, on s’est montrés fidèles à ce que l’on voulait faire. On va essayer de construire dessus pour la suite », analysait de son côté le centre Thomas Salles. Reste maintenant à gagner en équipe et à affronter un nouveau gros morceau avec La Rochelle dès dimanche. On saura alors vraiment de quoi est constitué ce groupe.

FABRICE MICHELIER

FÉDÉRALE 

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A l’image de Brian Alainu’Uese, les Toulonnais ont été dominateur­s mais cela n’a pas payé.

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