Nice-Matin (Menton)

Un nouveau départ pour Adélaïde et ses chevaux Roquebilli­ère

L’éleveuse de qui avait presque tout perdu à cause de la tempête Alex a finalement trouvé un terrain. Samedi, les bénévoles de l’associatio­n « Les week-ends solidaires » l’ont débroussai­llé.

-

Adélaïde Albertini prend un nouveau départ dans le Var, où elle s’est installée à Brovès, sur la commune de Seillans, depuis juillet. Cette éleveuse de chevaux de dressage, qui vivait à Roquebilli­ère, dans la vallée de la Vésubie, a tout perdu lors de la tempête Alex : maison, terrain, installati­ons et plusieurs véhicules. Mais avec sa famille, notamment ses parents Paul et Marie-Françoise, et son compagnon Guillaume, ils en sont tous sortis vivants, et ils ont pu sauver les quatorze juments, poulains et autres chevaux de sport dont elle s’occupe.

« Sur la Côte, les prix sont inaccessib­les »

« Un événement pareil divise l’humanité en deux, dit cette jeune femme de 27 ans. Le lendemain, des gens venaient avec des détecteurs de métaux pour chercher des bijoux dans les décombres. Ils ont vite été délogés par les gendarmes. À l’inverse, il y a eu un énorme élan de solidarité. Nos voisins et le milieu équestre ont été formidable­s, ils se sont mobilisés pour nous aider. Et ça continue aujourd’hui ».

Aujourd’hui c’était ce samedi, où plus de quarante bénévoles de l’associatio­n « Les week-ends solidaires », créée après la catastroph­e, sont venus prêter main-forte à Adélaïde en terre varoise. Ils ont débroussai­llé l’une des parcelles où la jeune femme veut créer la carrière des (Photos Sophie Louvet) écuries de la Cinarca. Car tout est à faire.

« Nous sommes arrivés à Seillans parce que je n’ai pas trouvé de terrain dans les Alpes-Maritimes, ici, (Photos Sophie Louvet) précise-t-elle. Nous avons été indemnisés de la maison et avons eu des aides qui ne représente­nt pas grand-chose, environ 30 % de ce qu’on a perdu. Des entreprise­s de la vallée, je suis une des seules à continuer quand même, en étant obligée de me délocalise­r. Pour notre activité, il faut une certaine qualité de terrain. Il y en a peu dans la vallée de la Vésubie, et sur la Côte, les prix sont inaccessib­les. »

Parents depuis trois semaines

« Ici, nous avons 5 hectares, nous sommes assez isolés pour ne pas déranger les voisins et, en même temps, pas trop loin des clients. On a la maison, mais autour, rien n’a été débroussai­llé depuis au moins 10 ans. On veut se protéger des incendies. »

Grâce à l’énergie déployée, les chantiers avancent vite et le travail réalisé par les bénévoles a touché Adélaïde. Avec Guillaume, ils sont jeunes parents depuis septembre. Une nouvelle aventure commence pour eux.

VÉRONIQUE GEORGES

vgeorges@nicematin.fr

 ?? ?? Les bénévoles de l’associatio­n « Les week-ends solidaires » travaillen­t avec le sourire, comme Florine, Alain (au centre avec la débroussai­lleuse), ou Laura.
Les bénévoles de l’associatio­n « Les week-ends solidaires » travaillen­t avec le sourire, comme Florine, Alain (au centre avec la débroussai­lleuse), ou Laura.
 ?? ?? Sinistrée par la tempête Alex dans la Vésubie, Adélaïde Albertini prend un nouveau départ à Seillans, dans le Var.
Sinistrée par la tempête Alex dans la Vésubie, Adélaïde Albertini prend un nouveau départ à Seillans, dans le Var.
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France