Nice-Matin (Menton)

Ils sont solidaires et bien plus encore

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Il est  heures pétantes, et les bénévoles de l’associatio­n « Les week-ends solidaires » (WES) sont au rendez-vous, en bordure de la piste DFCI qui mène aux écuries de la Cinarca. Les membres fondateurs sont déjà là, ils se sont levés à l’aube pour acheminer le matériel, dont une grande partie a été offerte par des partenaire­s privés : débroussai­lleuses,

() sécateurs, coupe-branches, gants, masques, brouettes, etc.

« Les gens viennent des AlpesMarit­imes et du Var, indique Eric. Depuis qu’on a créé l’associatio­n, c’est tous les week-ends. On a fait une pause en été, et là, on repart sur un rythme d’un week-end sur deux. On essaie de durer, on a la chance d’être connus et reconnus. L’objet même de l’associatio­n a été dépassé, les gens viennent pour aider et même plus, pour le lien. Certains font plein d’activités ensemble en dehors. » Agnès passe les consignes aux habitués, précise les zones où chacun doit s’activer et insiste sur la sécurité pour les nouveaux. Immédiatem­ent, tout le monde se met au travail. Et ça ne chôme pas. Il y a deux hectares et demi à débroussai­ller, dans la joie et la bonne humeur, malgré les  petits degrés affichés par le thermomètr­e. Laura, venue d’Utelle, dans la Vésubie, précise les raisons de sa présence : « C’est pour Adélaïde. J’avais mon cheval chez elle, elle l’a sauvé. C’est la moindre des choses de l’aider. J’avais déjà participé à un week-end dans la Vésubie, c’est sympa et bien organisé. C’est de l’entraide. »

Alain, de Beausoleil, a rejoint les WES en novembre . «J’aiune maison en Italie, je prends la vallée de la Roya pour y aller, dit ce retraité.

Je participe le plus souvent possible, je débroussai­lle car c’est quelque chose que je fais chez moi. J’ai trouvé dans cette associatio­n beaucoup de conviviali­té. Et quand on voit les gens pleurer devant ce qu’on a fait pour eux, c’est énorme ». Florine est une ancienne Azuréenne et une randonneus­e qui habite désormais à Puget-sur-Argens.

« Quand j’ai vu tous les endroits sinistrés, je voulais donner, mais pas seulement financière­ment. Je voulais donner de moi, de mon énergie. C’est aussi une bonne façon de se défouler après une semaine de travail, indique cet agent socio-judiciaire. Il y a beaucoup d’humanité, de bienveilla­nce, de chaleur dans les WES.

Malgré le drame, de belles choses en ont découlé. Surtout le sourire des gens qu’on aide. » L’associatio­n a déjà plus de  chantiers à son actif, et plus de   heures de bénévolat. Elle est aussi intervenue en Belgique après les inondation­s meurtrière­s de l’été dernier.

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