Nice-Matin (Menton)

Combien d’autres ?

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(DR)

à une personne normale, j’ai besoin de réfléchir pour bouger ma jambe gauche et mon bras droit. Grâce au traitement j’ai presque tout récupéré au niveau du bras mais il me reste encore du travail pour la jambe. »

Depuis son retour, Elsa continue à être suivie à distance par la clinique. Et surtout un problème subsiste : les moisissure­s : «Je souffre d’une hypersensi­bilité aux

Lors de son combat, Elsa s’est rendu compte qu’elle n’était pas seule dans cette situation. Lors de son séjour dans la clinique allemande, elle a rencontré Éloïse, une jeune Française elle aussi atteinte de cette maladie.

Chaque jour, en plus des nombreux messages de soutien qu’elle reçoit, elle répond à des

moisissure­s qui sont présentes dans mon appartemen­t », déplore la jeune fille.

Des lueurs d’espoir

Une exposition qui lui déclenche plusieurs symptômes : « Gonflement­s, brouillard­s cérébraux, éruptions cutanées, oedèmes, troubles neurologiq­ues et digestifs. » Ceuxci, qui avaient disparu dans l’environnem­ent sain de la clinique, ont fait leur retour dès qu’elle est revenue chez elle.

Après ce coup dur, quel est son état d’esprit ? « C’est difficile à dire. Un jour je suis optimiste, le lendemain je ne suis plus moi-même. » Plusieurs choses donnent tout de même de l’espoir à la jeune femme. Tout d’abord, la perspectiv­e très prochaine d’un déménageme­nt. « Nous avons trouvé un appartemen­t sans moisissure à Roquebrune-sur-Argens », se félicite la jeune femme. Ensuite, la masse de soutiens reçus à travers les réseaux sociaux. Une cinquantai­ne appels à l’aide. « Ce n’est pas une maladie rare, beaucoup de gens vivent la même chose, livre Sébastien, le compagnon d’Elsa. Elsa est forte et soutenue. Mais combien n’ont pas cette force ? Certains restent seuls, perdent leur entourage, abandonnen­t... » Pour lui, le plus éprouvant est de faire face au déni de la part de certains.

de messages par jour auxquels elle essaye de répondre un par un. Mais aussi le soutien des Maximois, comme l’équipe de First Tattoo. Grâce à sa cagnotte et à différente­s aides financière­s, elle a pu financer sa prise en charge en Allemagne et peut à présent payer, chaque mois, 600 euros de complément­s alimentair­es et 450 euros pour la suite du traitement.

Pour se soigner, elle avale une quinzaine de comprimés par jour et reçoit des médicament­s par perfusion deux fois par semaine. Enfin, les mots de sa médecin, en Allemagne : « Elle a dit que c’était une battante, comme elle en a rarement vu », rapporte Sébastien. « Elle a pour espoir que j’aille mieux d’ici un an et demi », ajoute Elsa.

Et peut-être un jour reprendre son ancien métier de manager de bar : « J’aimais faire rire les gens, faire des cocktails, c’était ma passion. »

PHILIPPINE KAUFFMANN

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