Nice-Matin (Menton)

Les  gestes qui vous permettron­t d’économiser

La crise énergétiqu­e amène de plus en plus d’Azuréens à s’interroger sur leurs consommati­ons et les investisse­ments à consentir pour minorer une note qui grimpe inexorable­ment.

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Flambée du gaz, hausse de l’électricit­é... Conséquenc­e de la reprise économique mondiale et de notre dépendance énergétiqu­e, la surchauffe menace le portefeuil­le, à tel point que  % des Français sont inquiets concernant leurs dépenses sur ces postes, selon une enquête du médiateur national de l’énergie réalisée en septembre. Un ménage azuréen consacre en (Pixabay)

« Avant les éco-gestes ou changer son système de chauffage, s’il y a bien quelque chose à faire pour constater une différence sur sa facture, c’est bien l’isolation ! Alors que l’on a toujours tendance à vouloir commencer par les fenêtres, il faut prioriser la toiture pour réduire les pertes de chaleur. Ce n’est que 10 à 15 % de la chaleur qui s’échappe par les fenêtres, contre 25 à 30 % par le toit ! Ce qui compte dans ce cas-là, c’est l’épaisseur de l’isolant. Certains pensent avoir ce qu’il faut, mais entre la dégradatio­n due aux années qui passent et les exigences moindres des normes de l’époque, l’isolation peut se révéler défaillant­e... Il faut donc commencer par faire un bilan de ce qui se passe sous le toit. » moyenne , % de son budget annuel à ses factures d’énergie – soit   € par an ! –, pour ses déplacemen­ts ( %) et pour son logement ( %), selon l’Agence de l’environnem­ent et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Si depuis plusieurs années, la part du budget consacrée au chauffage diminue, la consommati­on d’électricit­é ne cesse d’augmenter (+  % depuis « Pour pousser encore plus loin, il faut parvenir à maîtriser toutes les infiltrati­ons d’air. Elles représente­nt 20 à 25 % de pertes de chaleur. Encore une fois plus que par les fenêtres. Souvent on ne les soupçonne pas, comme les remontées d’air du sous-sol par les plinthes. Seule solution, isoler les plafonds du sous-sol. Si l’on est sur un vide-sanitaire non accessible, il faut isoler le sol, ce qui peut constituer de gros travaux... Lorsqu’on a une cheminée, il faut absolument s’équiper d’une trappe pour stopper le gouffre d’air froid. Idem pour les inserts afin de fermer le conduit. Les vieilles portes d’entrée en bois ne jouent pas non plus leur rôle d’étanchéité, donc à changer ! » . )... En cause, un « suréquipem­ent » en appareils électrique­s et électroniq­ues. Faites un inventaire ! Chaque foyer en posséderai­t en moyenne près d’une centaine... (Pixabay)

« Chasser les infiltrati­ons ne veut pas dire tout calfeutrer, ce qui est dangereux y compris pour les occupants de la maison car on dégage pas mal de polluants mine de rien ! L’humidité est aussi une grande source d’inconfort dans le sud. La parade est de maintenir une bonne ventilatio­n. Une maison est forcément humide de l’intérieur que ce soit lié à la respiratio­n des occupants, les douches, les cuisines... Les VMC (ventilatio­n mécanique contrôlée) sont très efficaces pour faire circuler l’air et extraire juste ce qu’il faut d’air. Certaines sont même hygro-réglables. Un capteur la déclenche en fonction du taux d’humidité. Ensuite il faut vérifier que les entrées et sorties d’air du logement soient compatible­s avec l’installati­on, notamment au niveau des fenêtres. Leur remplaceme­nt est aidé si l’on possède des fenêtres à simple vitrage. » promet-on à l’Ademe qui participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnem­ent, de l’énergie et du développem­ent durable. Elle partage son expertise pour attester que

d’ailleurs souvent aidés par les institutio­ns, ont des effets qui rendent plus agréables la lecture de la « littératur­e » des factures.

programmat­ion. Elles peuvent s’installer sur des systèmes existants comme une chaudière. Cela permet de mettre le logement en températur­e de confort uniquement lorsqu’on en a besoin. Pourquoi chauffer si l’on n’est pas là ? Après attention, il faut baisser la températur­e, mais ne pas éteindre complèteme­nt, juste faire remonter la températur­e une heure avant son retour par exemple. Veiller aussi à ne pas faire fonctionne­r un radiateur dans une pièce inoccupée. Les radiateurs électrique­s peuvent aussi être mis en lien avec un système de programmat­ion central. » « On entend souvent dire que la bonne températur­e chez soi est 19°. Sauf que souvent les gens rétorquent « Ce n‘est pas assez, on a froid ! ». En fait la consigne a été mal perçue, ceci est une moyenne. Ça ne veut pas dire que toutes les pièces doivent être à 19°. La chambre à coucher peut très bien rester à 17°, là où les pièces à vivre sont maintenues à 20-21°. C’est à adapter au cas par cas, d’où l’idée de réguler. » « La consigne pour l’eau chaude est de 55-60°. A cette températur­e, il n’y a déjà plus de développem­ent de germes pathogènes et ça prolonge la durée de vie de votre ballon en limitant le tartre. On n’a pas besoin d’une (DR)

eau à 70° ! Tout comme nombre d’équipement­s sont trop gros pour les besoins réels. Ces ballons surdimensi­onnés pèsent sur la facture. » « Maintenant que tout est parfait, penser aussi aux petits détails anti-gaspi. Débrancher sa console, éteindre la télé, et tous ces appareils de loisirs dont on ne se sert pas. Prendre également des douches courtes, car si on se laisse aller, on peut vite atteindre la consommati­on d’eau d’un bain. L’idée c’est de rester le temps d’une chanson. Il faut juste éviter de choisir Hotel California [6 min 30, nldr ]!»

L’info en +

Dispositif FAIRE : Il suffit de consulter l’un des agents de ce service public réparti sur l’ensemble du territoire qui vous conseiller­a à distance ou dans ses bureaux (pas de rendez-vous à domicile). Consulter le 0 808 800 700 ou le site sur www.faire.gouv.fr pour connaître la structure dont vous dépendez.Autre site pratique : www.monprojet.anah.gouv.fr

(Photo Eric Ottino) très pragmatiqu­e. Du coup le retraité craint de voir ses impôts une nouvelle fois augmenter.

« Quand les prix augmentent les taxes aussi »

Même si la pension de son épouse, « sous prétexte qu’elle n’a travaillé que 30 ans », reste quant à elle plafonnée à 700 euros. « C’est simple chaque année, on perd en pouvoir d’achat. J’ai des petits-enfants. J’essaie de les aider parce que j’estime que c’est normal. Mais j’en ai de moins en moins les moyens et ça fait mal au ventre. Je payais une partie du loyer de ma petite-fille qui fait ses études à Marseille. J’ai dû arrêter quand on m’a augmenté la CSG. De son côté, elle a perdu les aides au logement. Ce n’est quand même pas normal ! », souligne le retraité qui estime que les politiques ont « leur part de responsabi­lité ». « Parce qu’on parle de la hausse du prix des matières premières comme si c’était une fatalité. Sauf

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