Mortelle sortie de route sur la Moyenne-Corniche
L’automobiliste, professeur de droit à l’Université de Nice et magistrat à Monaco, a perdu le contrôle de sa voiture et percuté une falaise près d’Eze. Extrait d’urgence du véhicule qui s’est embrasé, il n’a pu être ranimé.
La série noire se poursuit sur la route du littoral, à l’Est des Alpes-Maritimes. Hier vers 9h30, alors qu’il empruntait la Moyenne-Corniche en direction de Nice, un kilomètre après le village d’Èze, Jean-François Renucci, professeur de droit à l’Université de Nice-Sophia Antipolis et viceprésident de la cour de révision à Monaco, l’équivalent de la cour de Cassation, âgé d’une soixantaine d’années, est décédé après avoir perdu le contrôle de son véhicule et percuté la falaise. Au contact de la paroi rocheuse, son véhicule s’est embrasé.
Avant même l’arrivée des secours, de courageux témoins sont intervenus pour extirper la victime de l’habitacle et lui prodiguer les premiers massages cardiaques. Ils ont rapidement été rejoints par un équipage du Smur de Nice et onze sapeurs-pompiers des casernes de La Turbie, Nice et SaintJean-Cap-Ferrat. Malheureusement,
Selon les premiers éléments de l’enquête, menée par la compagnie de gendarmerie de Menton, aucun autre véhicule n’est en cause dans ce funeste drame. Toutefois, un jeune motard a chuté en voulant éviter l’accident. Légèrement blessé, il a été admis à l’hôpital Pasteur 2 de Nice. Ancien avocat, spécialiste reconnu des droits de l’Homme, Jean-François Renucci fut notamment expert-consultant auprès du Conseil de l’Europe mais aussi agent du gouvernement princier à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), où il assurait la défense de la Principauté devant cette juridiction.
« Il était précieux pour la justice »
« Jean-François était quelqu’un d’attachant, aimé de tous, avec de grandes qualités humaines, salue Robert
Gelli, secrétaire d’État à la justice et directeur des Services judiciaires à Monaco. Il était toujours enclin à rendre service, à participer aux activités et recherches. Il était l’un des deux professeurs de l’Institut monégasque de formation aux professions judiciaires. Il écrivait, pour les membres de la justice, une revue de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Il était précieux pour Monaco et la justice. C’est une grande perte. »
En Principauté, ce vide laissé par Jean-François Renucci fait tristement écho aux récentes disparitions dans des accidents de la route de Christophe David, commandant de police à la Sûreté publique, de Matis Canavese et Stéphan Hertier, deux sapeurs-pompiers de Monaco.
THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr