Poursuivi devant le tribunal pour outrage à l’encontre d’un commissaire niçois
le conducteur n’a pu être réanimé.
Scène peu commune, hier après-midi, devant le palais de justice de Grasse : à l’appel de la fédération syndicale unitaire (FSU 06), une trentaine de personnes ont déployé banderoles et drapeaux. Marque de soutien à Olivier Sillam, qui comparaissait devant le tribunal pour outrage au commissaire de police, Rabah Souchi (1). Les faits reprochés à ce professeur d’histoire-géographie et militant syndical ? Des slogans hostiles à l’encontre de ce dernier, entonnés lors de la Pink Parade de Nice, le 27 juillet 2019 : « Souchi en prison », « Plus de cunnis, moins de Souchi » ou encore « Souchi, c’est celui qui a voulu tuer Legay »...
Une charge contre les « gilets jaunes »
Le commissaire était à la tête des opérations lors de la charge de police à l’origine des blessures de Geneviève Legay, lors d’une manifestation de « gilets jaunes », le 23 mars 2019 à Nice. Dernièrement, le parquet de Lyon a, d’ailleurs, requis son renvoi devant le tribunal correctionnel pour « complicité de violences volontaires ». « Le slogan parlant d’assassin n’a jamais été prononcé, soutient Maëlle Delavaud, secrétaire départementale adjointe de Sud Solidaires. Pour le reste, nous avons tous crié ce jour-là. Mais Olivier tenait le mégaphone...» Une autre militante reprend : «On ressent une forme de harcèlement, comme si on voulait tuer la parole du syndicalisme. »
Indirectement liée à l’affaire, Geneviève Legay est, elle aussi, venue « pour la justice » et soutenir «uncopain de 30 ans. Quelque part, on en fait un bouc émissaire de mon affaire. Je ne culpabilise pas mais, que ça lui tombe dessus, ça me fait mal. »