Nice-Matin (Menton)

Un voleur au couteau finit en psychiatri­e

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Le souvenir de l’agression le  septembre avenue de la Californie à Nice la laisse sans voix. Rattrapée par l’émotion, elle ne peut exprimer cette angoisse qui l’étreint dès que quelqu’un marche derrière elle. Jeanne laisse Marion Menot, la présidente du tribunal correction­nel de Nice, lire le petit mot qu’elle lui a transmis : « Il a détruit ma bulle d’insoucianc­e. Tout est devenu compliqué. Tout me panique. Je revois son regard. Il était très déterminé. » Sagna, Sénégalais de  ans, a volé le téléphone le  septembre vers  heures du matin avenue de la Californie à Nice. Il l’a plaquée au sol avant de se mettre à califourch­on sur elle. « Quand il a sorti son couteau, ce fut un soulagemen­t », confie la jeune victime. Interpellé par les policiers municipaux peu après l’agression, Sagna a été vu en train de se débarrasse­r de son couteau, lancé sous une voiture.

En revanche, il a été trouvé en possession du téléphone de sa victime.Placé en garde à vue il a refusé de se soumettre aux examens biologique­s, s’est montré insultant et très agité. Ce qui constitue un délit supplément­aire outre l’extorsion sous la menace d’une arme.

« Monsieur comprend-il que ces faits sont extrêmemen­t graves et préjudicia­bles pour la victime ? », insiste Marion Menot.

Manifestem­ent non. Le psychiatre qui l’a examiné l’estime

« irresponsa­ble pénalement de ses actes ».

En France depuis , sans domicile fixe, alors que son épouse et son enfant vivent au Sénégal, sa demande d’asile a été refusée. Le préfet a pris en février un arrêté d’expulsion du territoire.

En raison de sa santé mentale, l’homme a fait l’objet d’une hospitalis­ation d’office et échappe à une condamnati­on pénale.

La victime, elle, a malgré tout obtenu   € de dommages-intérêts.

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