Hôtel de luxe à Garavan : vers la reprise des travaux
Le chantier, arrêté depuis la mi-2020, doit reprendre en novembre, pour une « livraison dans 18 mois » de l’ensemble hôtelier 5 étoiles, selon le promoteur et la Ville. Explications.
Nouveau rebondissement autour du projet d’hôtel 5 étoiles de Garavan : les grues, démontées subitement au mois d’avril dernier, devraient faire leur retour de manière imminente, et le chantier pourrait redémarrer dès le mois de novembre. « C’est un hôtel 5 étoiles de 100 chambres », a rappelé Alain Paget, l’un des responsables du groupe Progereal-Finareal qui pilote le projet.
Avant d’annoncer : « Nous reprenons les travaux pour une livraison dans 18 mois, l’ordre de service a été donné. J’ai rencontré le maire. On est en train de se mettre d’accord sur la reprise des travaux. On lui a expliqué que la Covid ne nous aidant pas, on a eu un retard important mais on repart en phase d’exécution. »
Tour de table financier à boucler
Le chantier, qui a connu de nombreuses péripéties (lire notre encadré), était arrêté depuis 2020. En avril dernier, alors que les promoteurs avaient, selon la Ville, assuré que le chantier devait reprendre en juin, les grues avaient été démontées à la hâte, prenant de court la municipalité. Le maire, Jean-Claude Guibal, après avoir demandé des explications au promoteur, avait, lors d’un conseil municipal, mi-septembre, déclaré : « Les travaux doivent avoir été engagés avant le 30 novembre 2021. Si le chantier n’a pas commencé à cette date, il y aura la foudre ! D’autre part, on mettra en oeuvre la clause qui prévoit – dans le bail à construction – des pénalités de 820 euros par jour de retard...» Selon nos informations, ProgerealFinareal, qui n’a pas bouclé complètement le financement du projet avec ses partenaires, a avancé l’argent nécessaire à la poursuite du chantier sur ses fonds propres. Une somme qui avoisinerait les 5 millions d’euros. Des négociations seraient en cours avec de potentiels partenaires, dont, notamment, la Caisse des dépôts et des consignations, et la banque des territoires, pour que le projet, sur un site exceptionnel face à la mer avec vue sur le Vieux-Menton, aboutisse rapidement.
Concessions et garde-fous
De son côté, la Ville a, pour l’instant, fait des concessions, tout en mettant en place d’autres gardefous : « Nous avons dit à Monsieur Paget qu’il fallait absolument qu’il reprenne ce chantier. Nous avons convenu que nous lui adressions dès à présent un courrier, disant que si le chantier n’avait pas repris dans un certain délai, nous n’excluions pas la possibilité de résilier le bail à construction...» indique le maire, Jean-Claude Guibal, avant de tempérer : « On comprend bien, dans les conditions actuelles, qu’il faille au promoteur 6 mois pour boucler le tour de table financier... Et c’est la raison pour laquelle nous avons introduit une clause de revoyure à l’issue de ces 6 mois, pour faire le point et envisager la suite à donner. Mais les travaux doivent bien reprendre dès le mois de novembre, c’est ce qui est convenu », confirme l’édile.
« Dans des délais acceptables... »
Quant aux pénalités ? « Bien sûr, nous avons parlé des pénalités. Et même de la résiliation du bail. Mais atteindre ces extrêmes pourrait retarder le chantier, pour des mois voire des années... L’intérêt du promoteur, c’est d’aller au bout de son projet, notamment pour son image. Et notre intérêt, c’est d’aider à la mise en place de conditions pour que ce chantier puisse se poursuivre et se terminer dans des délais acceptables », indique Jean-Claude Guibal. « Au vu de l’état du chantier, on estime que 18 mois, c’est ce qui est nécessaire et faisable. Ça nous mènera à une livraison fin 2023, voire 2024, tout au plus. »
Un délai qui paraît court. Mais que la Ville estime tenable, à quelques mois près. Avec une seule exigence : « L’essentiel pour nous, c’est que ça se fasse, que ce soit dans les 6 mois, ou dans les deux ans… C’est