Le E-Rallye remet le courant jusqu’à Monaco
Jusqu’à samedi, 55 équipages avaleront plus de 1 000 km d’asphalte pour rallier Châteauneuf à la Principauté. Au menu : 15 spéciales de régularité au volant de leurs véhicules électriques.
Sacrifié l’an passé, après le passage de la destructrice tempête Alex, le E-Rallye MonteCarlo fait son retour sur les routes pittoresques de France.
Sur l’opus électrique, a contrario de son homologue estampillé « WRC », il n’est pas question de rouler à tombeaux ouverts sur l’asphalte mais bien d’être le plus régulier en termes de vitesse, de respecter la cadence fixée par l’Automobile Club de Monaco, organisateur de l’épreuve (1).
« Les participants n’ont pas le droit de dépasser 50 km/h, sinon cela devient une compétition de vitesse et l’on doit mettre des secours le long du parcours, précise Christian Tornatore, commissaire général de l’ACM et directeur du E-Rallye Monte-Carlo. Les participants ont le droit à un cadenceur. Les spécialistes arrivent à respecter les temps à la seconde près. »
km de liaison et km de spéciales
Toutefois, sur les 350 kilomètres de spéciales et 1 000 kilomètres de liaison, menant jusqu’à la Principauté, bon nombre d’éléments peuvent mettre hors course les concurrents, même les plus aguerris : une Dame Nature trop capricieuse, un chantier, un peloton de cyclistes ou encore un tracteur sont de nature à faire chuter drastiquement la moyenne.
Les 55 équipages qui s’élanceront ce matin de Châteauneuf, dans la Loire – première ville française autonome en énergie verte (lire ci-dessous) –, ne se laisseront donc porter par aucune certitude ou excès de confiance.
Une chose est sûre, année après année, le E-Rallye gagne ses lettres de noblesse : 21 modèles de seize marques différentes sont alignés sur la grille de départ. En constante progression, signe que l’industrie de l’automobile électrique se sert de l’événement comme une vitrine.
Depuis la création du E-Rallye Monte-Carlo en 1995 – sa dénomination a changé à moult reprises – l’autonomie des véhicules n’a cessé de croître. Et les bornes de recharge poussent désormais comme des champignons sur le territoire hexagonal, mais aussi de la Principauté. « À l’époque, les véhicules
(Photo Eric Ottino) montre, en effet, qu’un propriétaire sur deux serait hors la loi. Les sanctions sont pourtant importantes (5 000 euros pour un bailleur physique) pour les propriétaires qui jouent avec le feu. Mais en pratique, la galère est telle pour décrocher un bail que le locataire qui parvient à trouver un logement, hésite souvent à attaquer son propriétaire pour faire baisser son loyer.
LAURE BRUYAS lbruyas@nicematin.fr 1. Un périmètre déterminé par la loi qui marque un important déséquilibre entre l’offre et la demande de logement.