Coursegoules,
Maire de la commune de Dominique Trabaud fait le point sur le projet d’héliport qu’il défend. L’édile pointe un intérêt économique et se dit ouvert au dialogue.
Le projet crée des remous et entraîne des réactions de plus en plus nombreuses. Négatives, pour la plupart. À Coursegoules, la mairie entend installer une base d’hélicoptères à une centaine de mètres des premières habitations
Une volonté décriée par une bonne partie des habitants du village et certains élus. De nombreuses affiches fleurissent dans les rues de la commune et audelà, comme pour marquer une position claire et sans concession : c’est un refus catégorique. Le premier magistrat assure entendre les revendications.
Ce projet d’héliport ne plaît pas à tout le monde… D’abord, il faut parler d’hélistation. Ensuite, les gens ont le droit d’exprimer leur opposition à un projet, quel qu’il soit. De notre côté, on considère que toute proposition qui permettrait d’amener de l’activité ou du travail à Coursegoules doit être examinée ou étudiée.
Une pétition en ligne rassemble plus de signatures. C’est conséquent !
La décision appartient aux Coursegoulois et aux Coursegoulois seuls. La pétition a rassemblé signatures, mais de mémoire, la population du village tourne autour de ou habitants… Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’avis des
Coursegoulois.
Vous comprenez leurs craintes ?
Tout à fait. Mais pour le moment, je n’ai reçu qu’une demande de renseignements de la part d’une association [ Sauvegarde, NDLR]. Sinon, personne ne m’a rien demandé. On ne m’a pas signifié de volonté de prendre rendez-vous.
Qu’en serait-il de l’intérêt économique pour la commune ?
Nous avons chaque année des demandes d’installation de paysans ou d’artisans qui souhaitent s’installer. Il faut que les infrastructures soient présentes pour les accueillir. L’idée de départ, c’est ça.
Il est trop tôt pour donner une idée du nombre d’emplois que cela pourrait créer ?
Ce ne sont pas des éléments dont je dispose à l’heure actuelle.
Vous n’êtes pas dans l’optique d’imposer le projet, coûte que coûte ? Nous ne sommes pas jusqu'au-boutistes. Je veux présenter un projet qui soit complet et qui puisse aboutir. Je ne veux pas présenter quelque chose en disant : “Peut-être que ce sera ça.” Il n’est pas question de raconter des bêtises aux gens.
Quels rapports entretenez-vous avec la société Héli Protection ?
On a des échanges fréquents. Nous sommes toujours en attente de renseignements. Nous avons encore besoin d’assurance sur certains points, notamment de la part de la société et sur le plan juridique.
La réunion publique prévue le novembre est-elle maintenue ?
Pour le moment, elle est toujours d’actualité. La société sera représentée lors de cette réunion.
Recueilli par VIVIEN SEILLER vseiller@nicematin.fr 1. L’entreprise française désireuse de s’implanter à Coursegoules.