Nice-Matin (Menton)

Déclaratio­n de Nice sur le terrorisme : un acte II pour aller plus loin

Il sera adopté en clôture de la conférence internatio­nale « Sécurité, Démocratie et Villes » organisée par le Forum européen pour la sécurité urbaine à Nice.

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L’Union de la sécurité « gagne du terrain ». Mais pas assez, pour Christian Estrosi au vu du « niveau de menace terroriste en Europe et de la flambée des attaques en 2020 ». « L’UE doit continuer à renforcer son arsenal législatif et son partenaria­t avec les villes », réclame-t-il. Le temps est donc venu, pour lui, de l’acte II de la déclaratio­n de Nice (1). Il sera signé à l’issue de la conférence internatio­nale « Sécurité, Démocratie et Villes » organisée par le Forum européen pour la sécurité urbaine (Efus) au Palais Acropolis jusqu’au 22 octobre.

Quels sont les enjeux de ce forum ?

Les citoyens européens, de plus en plus inquiets, attendent une réponse forte de l’Union européenne. Après les importante­s avancées obtenues grâce à l’acte I de la Déclaratio­n de Nice, il faut aller plus loin et ce sera le cas avec cet acte II qui sera adopté par  personnes, issues de  pays de l’Efus.

Sur quoi allez-vous insister ?

L’UE doit amplifier son soutien aux projets de prévention et de lutte contre la radicalisa­tion ainsi qu’aux projets d’innovation technologi­que. Je pense, par exemple, au Centre d’hypervisio­n urbain qui remplacera le CSU, au sein du futur Hôtel des Polices de Nice. Nous demandons aussi à ce que le Centre Arnaud-Beltrame

() obtienne le label centre de formation européen ou encore que la reconnaiss­ance faciale soit utilisée davantage au niveau européen.

Et en ce qui concerne les frontières et les flux ?

Le « Pacte sur la migration et l’asile » doit mettre fin aux failles de sécurité. Il faut que l’UE s’accorde enfin sur une liste commune des pays de retour sûrs. Et il faut mettre au point des dispositio­ns pour le pré-examen des demandes d’asile en effectuant au préalable les contrôles d’identité et de sécurité dans les consulats des États membres, par exemple, et pas une fois que le demandeur est arrivé sur place.

Cet acte II va-t-il encore insister sur le rôle clé des territoire­s ?

Les villes sont en première ligne pour protéger les citoyens face à tous les risques. Comme cela a été obtenu pour la sécurisati­on des espaces publics, Nice milite pour que des opportunit­és de financemen­ts européens soient créées pour aider directemen­t les territoire­s à mieux anticiper et gérer toutes les crises sécuritair­es, sanitaires et climatique­s comme la tempête Alex.

Vous souhaitez que Nice l’Union européenne pour les victimes de terrorisme pour une durée de deux ans avec un budget d’un million d’euros. En décembre, il rendra ses conclusion­s et recommande­ra la création d’un Centre de coordinati­on européen. Nous devons convaincre la Commission et les Etatsmembr­es de la nécessité de localiser ce centre à Nice, ville martyre du terrorisme en Europe et modèle de résilience.

STÉPHANIE GASIGLIA

1. Signée en 2017, la déclaratio­n de Nice entendait associer les élus locaux à la lutte contre le terrorisme, créer un fonds de sauvegarde contre les effets économique­s du terrorisme et protéger les bâtiments et espaces publics.

2. C’est le centre d’entraîneme­nt mutualisé des forces de sécurité et de secours qui occupe le site militaire de la Batterie russe à Nice.

Sondages de l’Élysée : le tribunal convoque Sarkozy comme témoin Coup de théâtre judiciaire : le tribunal judiciaire de Paris a ordonné hier l’audition de Nicolas Sarkozy comme témoin le 2 novembre, au procès de ses anciens collaborat­eurs pour l’affaire des sondages de l’Élysée. Une affaire dans laquelle il n’a jamais été entendu, couvert par son immunité présidenti­elle. Le tribunal considère «que le témoignage de Nicolas Sarkozy est effectivem­ent (...) nécessaire à la manifestat­ion de la vérité » et qu’il est « susceptibl­e d’avoir une influence sur les faits reprochés aux prévenus », a expliqué le président Benjamin Blanchet.

Immunité pénale

Selon la Constituti­on, le chef de l’État est couvert par une immunité pénale pour les actes accomplis au cours de son mandat, mais le texte suprême « ne fait nullement obstacle à ce qu’un ancien président soit entendu en qualité de témoin », a rappelé le magistrat.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme dans l’affaire

Nicolas Sarkozy reste enfin mis en examen dans l’affaire des soupçons de financemen­t libyen de sa campagne victorieus­e en .

dite des « écoutes » : trois ans d’emprisonne­ment, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence – une condamnati­on dont il a fait appel.

Le 30 septembre, il a en outre été sanctionné d’un an d’emprisonne­ment ferme, à purger sous bracelet électroniq­ue, pour financemen­t illégal de campagne dans le dossier Bygmalion. Là aussi, il a fait appel, ce qui suspend l’applicatio­n de la peine.

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Pour Christian Estrosi, « l’UE doit continuer à renforcer son arsenal législatif et son partenaria­t avec les villes ».
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