Nice-Matin (Menton)

FOOTBALL JOURNÉE) / EINDHOVEN - MONACO, DEMAIN « Je suis très impatient »

Né en Principaut­é, le défenseur du PSV Olivier Boscagli se confie avant un match très spécial.

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Olivier, comment ça va ? Très bien, merci. On a gagné samedi (- contre Zwolle) et on s’attelle depuis à bien recharger les batteries. Le truc, c’est qu’on a aussi un gros match qui nous attend ce week-end contre l’Ajax Amsterdam.

C’est le vrai évènement de la semaine ?

Nous les joueurs, nous mettons les deux rencontres sur le même plan. On est à égalité de points avec Monaco. On veut prendre la tête du groupe. Ce serait pas mal avant de les affronter chez eux ensuite. La Ligue Europa, c’est un objectif important. Pour les supporters, c’est peut-être un peu différent. Les matchs contre l’Ajax sont ceux qu’ils attendent chaque année avec le plus d’impatience. C’est le derby au même titre qu’un Lyon - Saint-Etienne. C’est LE match à gagner.

Vous êtes né à Monaco, avez été formé à l’OGC Nice. Le match de jeudi a une saveur particuliè­re ?

Je suis très content de jouer contre Monaco. C’est là où j’ai grandi, où je suis allé à l’école, où j’ai tous mes potes. J’allais voir les matchs au stade Louis-II quand j’étais petit. Ça ne changera pas ma façon de jouer. Je vais l’aborder comme tous les autres matchs, même si je suis très impatient. C’est une équipe qui joue bien au ballon, qui a un peu le même style que nous. Ça va être un match hyper intéressan­t à voir.

Comment décririez-vous le PSV Eindhoven ?

C’est une équipe assez jeune, encadrée par des joueurs d’expérience comme Götze ou Zahavi. On a du peps. Notre coach allemand Roger Schmidt est un adepte du Gegenpress­ing. On agresse le porteur du ballon assez haut. On se projette vite vers l’avant avec de bons joueurs de ballon. On a un jeu actif et offensif. On a des individual­ités mais notre force, c’est le collectif.

Quand on est tous au diapason, on peut faire de grandes choses, comme contre Galatasara­y où on a gagné -.

Vous regardez un peu les matchs de Monaco ?

Dès que je ne joue pas à la même heure, j’essaie de suivre les matchs. C’est un football qui me plaît. Comme nous, ils ont des jeunes qui montent, de la qualité au milieu avec Tchouameni, Fofana, Matazo, des cadres expériment­és. Le match va être très ouvert, beau à voir.

Vos coéquipier­s vous ont posé des questions ?

Un peu. J’aime bien leur parler de comment joue untel, qui fait des différence­s. Mais au final, on ne se concentre que sur nous. On ne s’adapte pas à l’adversaire. Contre Monaco ça va être dur mais il y a quelque chose à faire. lui. J’ai réussi à récupérer son maillot quand je jouais à Nice. Il avait été génial avec moi.

Vous, vous avez

Mario Götze...

Quand il est arrivé, ça nous a surpris. Le mec a gagné la Coupe du monde quand même. Il est toujours là quand tu as besoin, il donne énormément de conseils. On a beaucoup à apprendre de ce genre de joueurs.

Le championna­t de France est-il suivi aux Pays-Bas ? De plus en plus, parce que beaucoup de Néerlandai­s y ont signé cet été. Ils ont l’image d’un championna­t très relevé, très physique. Tous les matchs ne sont pas télévisés, mais tout le monde connaît les joueurs de Monaco.

Votre début de saison ? Plutôt satisfaisa­nt. On a très bien démarré en gagnant tous nos matchs. Après ça a été plus poussif. On a eu beaucoup de fatigue. On a eu le contrecoup des tours de qualificat­ion pour la Ligue des Champions. Mais on revient bien. On est encore en course pour être champion, on est bien placé en Ligue Europa.

Vous venez de marquer votre but en  matchs de championna­t. Pas mal pour un défenseur, non ?

Je ne m’attendais pas à ça. La saison dernière, j’en avais marqué deux en une saison complète. Le coach m’a apporté énormément de confiance. Son arrivée a tout changé. On échange beaucoup sur et en dehors du terrain. L’équipe me (Photo PSV Eindhoven)

donne aussi beaucoup d’importance, je touche plus de  ballons par match. Pour un défenseur, c’est énorme.

Vous avez prolongé jusqu’en ...

C’est une belle récompense.

La première année a été très compliquée pour moi. Je ne parlais pas la langue, ni un anglais parfait. Quand j’étais à Nice, j’étais dans ma zone de confort, j’habitais près de mes amis, ma famille. Ça m’a peut-être desservi. Ici, j’ai dû me remettre en question, me forger un caractère un peu plus fort. Il me manquait un peu de grinta. J’ai passé un cap sur ça, même s’il me reste pas mal de choses à améliorer. Je suis sur la bonne voie.

Votre vie à Eindhoven ? C’est une ville qui me correspond vachement. Ce n’est pas immense. Monaco, c’est tout petit, donc j’ai l’habitude (rires). Le pays est très beau, je me sens très bien ici. Il fait un peu plus froid que chez moi, c’est sûr mais les gens sont très respectueu­x. J’ai moins l’occasion de sortir depuis que j’ai mon fils (il a deux mois, NDLR). C’est un boulot à plein temps d’être papa, mais c’est magnifique. Je suis fier qu’il soit né ici. C’est spécial.

Le Philips Stadion ?

Il n’est pas immense (  places) mais c’est un stade toujours quasi plein, même contre les équipes de bas de tableau. Les supporters sont chauds. Dans la rue, on m’a déjà dit : « Si je travaille tous les jours, c’est pour me payer un abonnement ». Quand tu entends ça, tu as envie de te battre sur le terrain pour eux. Le public me fait penser à celui de Nîmes. Il est très exigeant. Dès qu’il y a deux- trois passes vers l’arrière, il pousse pour repartir de l’avant.

Vous avez coché la date du match retour sur votre calendrier ?

Bien sûr. Je suis en train de m’organiser pour récupérer le maximum de places (rires).

LEANDRA IACONO

J’ai dû me forger un caractère”

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Olivier Boscagli a trouvé son équilibre au PSV après une première année difficile.
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