CYCLISME BILAN DE LA SAISON DES AZURÉENS Champoussin passe un cap
A 23 ans, le grimpeur niçois a vécu une année riche pour sa première saison complète chez les professionnels. Avec, en point d’orgue, une victoire d’étape en montagne sur la Vuelta.
De la délégation azuréenne, c’est lui qui a signé la meilleure saison. Pour sa première année complète chez les professionnels, Clément Champoussin n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour marquer son territoire. Dès le mois de février, pour sa reprise et malgré le fait d’avoir contracté la Covid peu de temps avant, le grimpeur terminait 11e du tour des Alpes-Maritimes et du Var. Il enchaînait ensuite avec une deuxième place sur l’Ardèche Classic, seulement battu au sprint par David Gaudu.
La suite fut du même acabit, quelques chiffres peuvent en témoigner. Le Niçois a signé 14 « top 10 » sur les lignes d’arrivée et a terminé dans le « top 10 » du classement général des jeunes de sept des huit courses à étapes auquel il a participé cette saison. Preuve de la régularité du coureur d’AG2RCitröen. Il n’y a que sur le Giro, qu’il a dû abandonner malade, qu’il n’y est pas parvenu. Mais l’Azuréen s’est parfaitement rattrapé sur son deuxième grand Tour, en (Photo EPA) remportant une victoire d’étape sur la Vuelta - devant Roglic - une course qu’il a terminée à la 16e place, en ayant été hyperactif. De quoi lui donner encore un surplus de confiance pour aborder 2022. « Je vais continuer à travailler et j’espère que je serai plus performant et régulier sur les courses World Tour », estime ce perfectionniste. « L’année prochaine, j’espère aussi me faire plaisir comme sur cette Vuelta sur un grand Tour, en jouant les étapes. Et puis, pour prendre de la caisse, il n’y a pas mieux ».
Son entraîneur : « Travailler le chrono et le sprint »
Après la Vuelta et le Giro, Champoussin pourrait découvrir le Tour de France l’été prochain. « Ce serait le top, mais c’est l’équipe qui va décider ».
Le Niçois a en tout cas marqué des points auprès de ses directeurs sportifs. « En début de saison, comme on le considérait encore comme un néo-pro, on n’avait pas fixé de gros objectifs. On voulait surtout qu’il avance et progresse », explique Nicolas Guillé, son entraîneur. « Forcément, son bilan est très bon. Il a été au rendez-vous sur les courses et il gagne une grosse étape de la Vuelta. Il a été opérationnel dès le début de saison, a connu un coup dur avec le Giro, mais il a été bon dès son retour »
Pour 2022, son coach a déjà fixé les axes de travail. « On sait que Clément a encore besoin de s’aguerrir. Il a encore de la marge. Comme il a un profil ‘‘courses par étapes’’, il va falloir qu’on travaille le chrono, ce qu’on n’a pas encore fait. Et comme il risque souvent d’arriver dans un petit groupe pour la gagne, il faut aussi bosser sa pointe de vitesse, même s’il est déjà punchy, malgré son petit gabarit. »
Ce qui pourrait transformer pas mal de places d’honneur en victoires et gonfler un palmarès qui commence déjà à avoir belle allure.
ROMAIN LARONCHE