PIGNANS Elle réalisait de fausses analyses sanguines
Pour rendre service à deux amis alcooliques et accros à la cocaïne, une femme a falsifié des résultats sanguins. Une supercherie qui leur a valu d’être convoqués au tribunal correctionnel de Draguignan. Franck P. souffre de phobie administrative. Et a peur, même à ans, des piqûres. À ses côtés se trouve Mickaël T. Si Franck souffre d’alcoolisme, lui est accro à la cocaïne. « J’ai pu arrêter pendant cinq mois, mais lors d’une soirée, j’ai rechuté...», avoue le trentenaire. Entre les deux hommes, Stéphanie M. concède avoir joué simplement le rôle de la « bonne amie ». Pour venir en aide à Franck et Mickaël, qui devaient présenter régulièrement au juge d’application des peines des analyses sanguines prouvant qu’ils ne prenaient ni alcool ni stupéfiants, elle leur propose un beau jour de réaliser... des faux. « Ma cliente n’a pas réfléchi aux conséquences judiciaires de ses actes, plaide l’avocate de Stéphanie, Me Tsangari. Quand elle a appris qu’une révocation de sursis pendait au nez de Mickaël à cause de sa dépendance, elle a voulu l’aider. Sans aucune arrièrepensée. » Mais l’amitié, c’est aussi savoir dire non, parfois. Ce que Franck s’est bien gardé de faire. Prévenu au casier le plus chargé, et de loin – il a été condamné dans le passé par la cour d’assises pour meurtre – il ne respectait aucune de ses obligations devant l’administration pénitentiaire. Il écope de huit mois de détention et voit son sursis totalement révoqué. Mickaël, lui, est condamné à huit mois d’emprisonnement ferme.
Même durée, mais avec sursis pour Stéphanie « la bonne amie » qui jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.