« Simone veille sur vous »
Roi des paparazzis, Daniel Angeli a offert son célèbre cliché de Simone Veil, immortalisée en 1974, à l’hôpital qui porte son nom. Un portrait, en 3x2m, qui trônera à l’entrée de l’établissement.
Comme une évidence. De tous les clichés de Daniel Angeli présentés sur FélixFaure, dans le cadre de l’exposition Instant’années, il en est un que vous ne verrez pas : celui de Simone Veil.
Et pour cause, le portrait noir et blanc (en 3x2m) de la magistrate et femme politique, trônera bientôt dans le hall d’entrée de l’hôpital qui, depuis 2018 – l’année suivant son décès – porte son nom. Un cadeau du photographe, où le regard de l’ancienne ministre exprime « la féminité, la bienveillance, l’amour. Sans doute le plus beau portrait de mon père, dont il est très fier, assure sa fille, Caroline Angeli – car, oui, le « roi des paparazzis » est, de son propre aveu, un grand timide. Nous sommes heureux qu’il investisse ce lieu. Désormais, Simone veille sur vous. »
« Fédérer la communauté hospitalière »
Simone Veil, « emblème d’une Europe apaisée, mais aussi des tragédies du XXe siècle. Une femme forte, lumineuse, riche de son expérience et de son espérance », souligne, comblé du présent, le directeur de l’hôpital, Yves Servant. Portrait qui, selon David Lisnard, a « toute sa place ici. La figure de Simone Veil doit être un vecteur pour fédérer la communauté hospitalière. »
Rappelant le parcours de la Niçoise,
aussi survivante de la Shoah, le premier magistrat en profite pour faire passer quelques messages… « C’était une femme politique emblématique, qui n’a pas réussi avec les quotas, mais parce qu’elle était compétente, assène-til. Elle a fait progresser la condition féminine comme nulle autre, en offrant un regard résolument optimiste. Tout l’inverse d’un féminisme contre les hommes, qui se pose en victime. »
Alors, s’il s’est tenu éloigné du micro durant les prises de parole, Daniel Angeli a accepté de nous raconter l’histoire de cette photo, l’une (la ?) des célèbres de Simone Veil.
« Elle a été d’une incroyable gentillesse »
« Je suivais Jacques Chirac lors d’une tournée politique ou quelque chose dans le genre, se remémoret-il. C’est à cette occasion que j’ai rencontré Simone Veil dans une rue de Saint-Tropez. Elle était en vacances chez un de ses amis, audessus de Sainte-Maxime et m’a accordé un rendez-vous dès le lendemain. J’étais accompagné d’un confrère qui, lui, a fait le cliché en couleurs. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai fait ce choix du noir et blanc, mais ça reste l’une des photos dont je suis le plus fier. » D’autant qu’il garde un tendre souvenir de la rencontre : « J’ai aussi