Violences conjugales : le LREM Jérôme Peyrat retire sa candidature
Le candidat LREM aux législatives dans la 4e circonscription de Dordogne Jérôme Peyrat, condamné en 2020 pour des violences envers une excompagne, a annoncé hier retirer sa candidature après une série de critiques dans la classe politique. « J’invite chacune et chacun à regarder précisément les faits qui me sont reprochés, la décision de justice et les autres décisions prises dans cette affaire », a-t-il toutefois indiqué. Il avait été condamné en septembre 2020 à une amende de
côté, pas de surprise, et pas non plus, il faut le noter, la moindre petite phrase à la tonalité incrédule, moqueuse, ou même machiste émanant des milieux politiques, de gauche et de droite, sur la conduite des affaires par une femme. Les temps ont changé, l’univers politique s’est habitué à la présence des femmes à la tête des entreprises ou des ministères. Non, le défi d’Élisabeth Borne est de faire sa mue en un temps record : restée ministre dans toute la durée du quinquennat d’Emmanuel Macron, dans trois ministères différents – Transports, Transition écologique, Travail – on la savait compétente sur ses dossiers, au point que les syndicats 3000 avec sursis dans une affaire de violence envers une ex-compagne, causant 14 jours d’ITT. Selon France Bleu, celle-ci avait quant à elle écopé d’amendes de 500 et 800 pour des appels et SMS malveillants à M. Peyrat et à des proches.
eux-mêmes, plutôt avares de compliments, l’ont reconnu dès les premiers instants. Qu’elle soit travailleuse, personne n’en doute parmi les personnalités auprès desquelles elle a travaillé, et encore moins parmi ses collaborateurs, qui connaissent son intransigeance au travail et redoutent sa sévérité. En revanche, c’est tout de suite qu’on attend de cette polytechnicienne, passée par de hauts postes, du privé ou du public, qu’elle apparaisse comme le chef, ou plutôt la cheffe, politique de la majorité. C’est-à-dire quelqu’un, à quelque sexe qu’il appartienne, qui sache imposer son autorité aux députés de la future coalition macronienne, qui sache
les entraîner derrière elle, qui leur parle aussi, c’est-à-dire comprenne leurs difficultés, dont celle d’être au contact permanent avec des électeurs plus ou moins séduits par les mesures proposées par le gouvernement. Proche du terrain, elle devra l’être aussi, et responsable de l’action gouvernementale. Élisabeth
Borne a d’ailleurs choisi d’affronter, pour la première fois, le suffrage universel dans la 6e circonscription du Calvados
– son grand-père maternel était pharmacien à Livarot. Et enfin, c’est capital pour les candidats LREM, elle doit pouvoir, tout en faisant sa campagne elle-même, aller soutenir, sur place, dans tout l’Hexagone, les autres prétendants.
C’est à l’aune de son engagement à leurs côtés que les futurs députés jugeront de son efficacité politique.
« Elle devra montrer qu’elle sait imposer son autorité aux députés de la majorité. »