Deux « dabeurs » arrêtés à Fréjus en pleine escroquerie
Ils s’en prenaient essentiellement à des personnes âgées, se faisant passer pour de bons samaritains pour mieux leur dérober leurs économies. Vendredi matin, un homme et une femme (tous deux âgés d’une quarantaine d’années) ont été arrêtés par les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Fréjus alors qu’ils venaient de s’en prendre à une octogénaire, non loin d’un distributeur automatique de billets (« Dab ») de l’avenue de Lattre de Tassigny. Le stratagème du couple de « dabeurs » était très bien rodé. Positionnés aux abords d’un commerce d’alimentation, ils suivaient leur victime qui venait de régler ses achats à l’aide de sa carte de crédit.
Mandat d’arrêt international
La femme du couple l’abordait alors dans la rue, en se faisant passer pour une employée du magasin, et expliquant qu’une erreur de caisse avait été commise en sa défaveur. Elle lui proposait alors de créditer la somme indûment perçue directement sur sa carte. On imagine aisément le soulagement de la victime qui, remettait volontiers sa carte à la prétendue employée, en communiquant au passage son code, comme il lui était demandé. Cordiale, l’interaction s’achevait par le départ de la fausse employée, avec la carte et le code. Avant leur interpellation, les deux escrocs ont eu le temps de retirer 300 euros à un distributeur automatique de billets situé dans le quartier. C’est alors qu’ils s’apprêtaient à effectuer un second retrait, plus loin, que les deux malfrats ont été interpellés par les policiers qui les ont placés immédiatement en garde à vue. Ils auraient agi ainsi au moins à cinq reprises dans l’Est-Var. À l’issue de leur garde à vue, ils ont été déférés par le parquet du tribunal judiciaire de Draguignan, puis écroués. Il faut dire que l’homme était visé par un mandat d’arrêt européen qui avait été délivré par les autorités italiennes. Jugés en comparution immédiate à Draguignan hier, l’homme et la femme ont écopé respectivement de trois et deux années de prison ferme, avec mandat de dépôt. Tous deux étaient en récidive légale.
G. P.
Cinq victimes ont été recensées. (Photo d’illustration Richard Ray)