Les oppositions entre raillerie et demande de démission
Les oppositions ont réagi, souvent par la raillerie, à la mise en examen d’Alexis Kohler, suggérant qu’il devrait démissionner, et évoquant en parallèle le cas du ministre Éric Dupond-Moretti. Pour le chef des députés LR Olivier Marleix, le « maintien en fonction à l’Élysée » d’Alexis Kohler « serait une injure à l’institution judiciaire ». « En une journée, mise en examen du principal collaborateur du chef de l’État et du ministre de la Justice, garde des Sceaux. J’attends avec impatience les appels à leurs démissions de la part des députés de la majorité relative », a tweeté le premier secrétaire du PS Olivier Faure (le renvoi de Dupond-Moretti devant la CJR n’est pas une juillet 2019 faveur d’Alexis Kohler et envoyée au parquet national financier (PNF) par son avocat, assurant que son collaborateur n’était jamais intervenu, au moment où il était son directeur de cabinet à Bercy, dans des mise en examen, Ndlr).
« Imagine-t-on le secrétaire général de l’Élysée mis en examen ? Les procès pour prise illégale d’intérêt sont décidément un grand classique du pouvoir macroniste. L’exemplarité aux plus hautes responsabilités est une exigence démocratique », a réagi la cheffe de Générations Sophie Taillé-Polian, avec le hashtag «#Démission ». Pour la cheffe de file de députés LFI Mathilde Panot, «le protégé de Macron va devoir affronter sa hantise : rendre des comptes ! ».
« L’AK47 du président de la République s’enraye »
« Entre Kohler et Dupond-Moretti le même jour, le président Macron doit maintenant choisir : être président de la République ou chef de clan. Devant l’effondrement démocratique qui menace ici comme ailleurs, ses choix pèseront lourd », a estimé le député écologiste Benjamin Lucas. « Celui que l’entourage d’Emmanuel Macron appelle l’AK47 du président de la République s’enraye », a encore ironisé le sénateur LR Alain Houpert.