Choses à savoir sur Trabzonspor
pour pleurer.
2. Une ferveur incroyable
Le terrain envahi au coup de sifflet final, des milliers de personnes dans les rues, des drapeaux bleu et grenat dans toutes les grandes villes du pays... Les images de l’immense fête ayant suivi le titre de Trabzonspor ont fait le tour des réseaux sociaux cet été. Ici le football est roi et le club de la ville est dans toutes les discussions. «Je suis allé à Trabzon plusieurs fois dans ma carrière. (Dans la rue), la mamie de 80 ans se retourne sur votre chemin car elle sait que vous êtes l’arbitre. Dans l’avion, tout le monde chuchote, c’est l’arbitre du match », expliquait à propos de cette ferveur l’ancien l’ancien officiel Deniz Coban en 2019 à l’AFP. Une passion qui peut parfois tourner à l’hystérie. En 2015, le président de l’époque Ibrahim Haciosmanoglu était allé jusqu’à enfermer les arbitres dans leur vestiaire pour une histoire de penalty non sifflé. Il avait fallu un appel d’Erdogan luimême exigeant leur libération pour les laisser sortir.
3. Moins de stars, plus d’idées
Privé de coupe d’Europe en 2020 pour non-respect du fair-play financier, deux ans après avoir été interdit de transfert pour n’avoir pas honoré un paiement, Trabzonspor a mis de l’ordre dans son fonctionnement, réduit drastiquement ses dettes comme sa masse salariale, et mis en place une ambitieuse politique de formation. Quand Galatasaray ou Besiktas empilent les stars sur le déclin, notamment en attaque (Icardi, Mertens, Mata, Dele Alli...), le club fondé en 1967 d’une fusion entre plusieurs équipes ennemies, est moins clinquant dans son recrutement, avec quand même les anciens de Naples Marek Hamsik et de Dortmund Marc Bartra pour chefs de file. (Photo MaxPPP)
4. Retrouvailles à venir
Le match de jeudi va être l’occasion de revoir certains anciens de la Ligue 1, comme Yusuf Yazici (si son genou le lui permet), prêté cette saison par le LOSC, l’ancien Nimois et Lorientais Umut Bozok, buteur ce week-end à Kayerispor, ou encore l’international ivoirien formé à Lens Jean-Philippe Gbamin. À noter que les Monégasques Krépin Diatta et
Philippe Clement recroiseront la route du défenseur Stefano Denswil qu’ils ont eu l’occasion de côtoyer au Club Bruges.
5. Les clubs français lui réussissent
Le dernier match date de la saison 2011-2012 certes (un 0-0 contre Lille) mais Trabzonspor contre les représentants tricolores, c’est une seule défaite en six confrontations (trois victoires, deux nuls). C’est en revanche la première fois que le club turc entraîné depuis 2020 par Abudllah Avci et l’AS Monaco vont s’affronter.
LEANDRA IACONO