Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

De très nombreuses demandes

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Parler, convaincre, expliquer, c’est le travail inlassable mené par « Vivre en Famille », auprès de la République Démocratiq­ue du Congo , où l’associatio­n est habilitée. Dans ce pays, l’adoption n’est pas toujours bien comprise. « La défiance vient vite, d’où l’importance de parler de

l’adoption, en bien », plaide Maurice Labaisse, président de l’associatio­n. Montrer comment les enfants sont accueillis en France, donner un visage à ces familles, blanches, qui souhaitent adopter un enfant africain. Les parents ont reçu le soutien d’un animateur producteur très populaire à la télévision congolaise. Une émission en prime-time a été diffusée, qui a permis d’ouvrir le débat dans l’opinion publique. Peut-être aussi de rassurer. Mais les difficulté­s dépassent le seul Congo-Kinshasa.

« Statistiqu­ement, il y a moins

d’enfants adoptés, explique Maurice Labaisse. Or, ce ne

sont pas les demandes qui manquent. D’ordinaire, nous accompagno­ns l’adoption d’une centaine d’enfants par an pour 600 demandes. Cette année, ce sera quasiment nul. Une dizaine d’adoptions seulement a pu aboutir ». La République Centrafric­aine, Djibouti et le Bénin ont aussi du mal à « laisser

partir leurs enfants ».

Qui vivent pourtant dans un grand dénuement.

L’opération pseudo-humanitair­e de l’Arche de Zoé, en 2007, a fait du mal à l’image de l’adoption. La tentative de faire sortir du Tchad une centaine d’enfants présentés comme orphelins était organisée en dehors de toute règle. Maurice Labaisse le rappelle souvent. « L’Arche de Zoé, ce n’était pas de l’adoption ». Mais un fiasco qui a fini devant la justice.

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(DR) Maurice Labaisse, président de «Vivre en famille».

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