Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Notre avis

- PH. D. C. R.

Un grand Bond… en arrière! Comme annoncé,  Spectre renoue avec la grande tradition de James Bond : humour, glamour, poursuites, bagarres, exotisme… Tout y est. Même le gun barrel du générique, qui avait disparu des derniers films. Le plan séquence d’ouverture à Mexico, pendant la Fête des morts, restera dans les annales de la saga. Et la poursuite en voiture (Aston Martin DB  contre Jaguar CX- ), dans les étroites venelles de Rome, va vous scotcher au fauteuil. Le tout, garanti (presque) sans effets numériques et en pellicule  mm : à l’ancienne ! Après la noirceur crépuscula­ire de Skyfall, cela fait sacrément du bien de retrouver un  plus léger, sexy et glamour en diable (les tenues de Craig sont à tomber). Cela n’empêche pas le scénario d’être soigné, avec des développem­ents bienvenus pour plusieurs personnage­s emblématiq­ues de la franchise (Q, Moneypenny, M…) et de nouvelles révélation­s sur l’enfance de Bond.  Spectre termine en beauté la série ouverte avec Casino Royale. Au point qu’on peut se demander si Daniel Craig n’a pas fait son dernier Bond. Si c’est le cas, on le regrettera : il a totalement modernisé le personnage. Et il ne paraît pas usé physiqueme­nt, comme il pouvait l’être dans Skyfall. Quelques bémols, tout de même : une chanson générique pas terrible (Sam Smith n’arrive pas à la cheville d’Adèle), une trop courte apparition de Monica Bellucci (dont le personnage de veuve noire magnifique méritait mieux qu’une rapide étreinte contre le mur), un méchant qui ressemble trop à ceux des derniers films de Tarantino (Christoph Waltz dans son rôle habituel de bavard infernal) et une James Bond Girl un peu falote (visiblemen­t le rôle était fait pour Scarlett Johansson et Léa Seydoux n’en a pas le sex-appeal)... Mais cela ne suffit pas à gâcher le pur plaisir que l’on prend à la vision de ce nouveau James Bond, signé Sam Mendes. Tout dans tout, Spectre est notre  préféré depuis Casino Royale !

Moyen

Bon L’histoire En rentrant chez lui, un homme perçoit, au deuxième étage de son immeuble, les bruits d’une violente dispute amoureuse. Quelques heures plus tard, le corps d’une femme est découvert.

Notre avis Voici donc le cinquième long-métrage d’un réalisateu­r pilote dans le mouvement de la nouvelle vague du cinéma roumain. Un abonné aux festivals, comme ce fut le cas encore au printemps pour cette coproducti­on entre France, Roumanie, Allemagne et Suède inscrite à l’affiche de la sélection Un certain regard du festival de Cannes. Le scénario s’ouvre sur des apparences simples, il pourrait se boucler rapidement sur une intrigue policière. Mais ça n’est pas la résolution de l’énigme qui intéresse le cinéaste. Il s’appesantit sur les rapports qui se nouent entre le présumé coupable et le supposé témoin. Les deux hommes se livrent à un jeu de manipulati­on et de perversité. Un chantage réciproque dont on ne mesure plus, à la longue, où il est censé nous amener. À force de ne rien trancher dans son propos, le cinéaste nous laisse perplexes entre deux étages. Sans que l’on se sente finalement concernés.

Excellent

Chef-d’oeuvre

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