Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Au Portugal, la gauche fait tomber le gouvernement pro-austérité
La gauche portugaise, unie pour la première fois en 40 ans de démocratie, a mis hier sa menace à exécution et a provoqué la chute du gouvernement minoritaire de droite « pour tourner la page de l’austérité », sous l’oeil inquiet des marchés financiers. Une motion rejetant le programme du gouvernement de droite a été adoptée par les 123 voix des députés de l’opposition, contre 107 à la droite, entraînant ainsi sa démission à peine onze jours après son entrée en fonction. Le gouvernement de Pedro Passos Coelho, 51 ans, dont la coalition de droite était pourtant arrivée en tête des élections législatives du 4 octobre, entre ainsi dans l’histoire comme l’exécutif le plus éphémère du Portugal. « Il est possible de tourner la page de l’austérité dans le cadre de la zone euro », a assuré à l’issue du vote le secrétaire général du Parti socialiste Antonio Costa, 54 ans, qui brigue la place de Premier ministre. Avant le vote, il avait signé trois accords distincts avec le Bloc de gauche, proche du parti grec de gauche radicale Syriza, le Parti communiste et les Verts, qui jettent les bases de l’alliance soutenant un gouvernement du PS, mais font l’impasse sur les engagements européens. Longtemps considéré comme l’élève modèle de la zone euro, prompt à appliquer la rigueur budgétaire réclamée par Bruxelles, le Portugal est entré à nouveau dans une zone de turbulences, un an et demi après sa sortie d’un plan de sauvetage financier. Le scandale du dopage dans l’athlétisme a continué à faire des vagues, hier. En France, selon L’Express, les enquêteurs auraient saisi au domicile de Gabriel Dollé, à SaintLaurent-du-Var, 87000 euros en liquide. En fin de semaine dernière, ce médecin chargé du contrôle antidopage au sein de la Fédération internationale d’athlétisme a été mis en examen pour corruption passive après une garde à vue mercredi 4 novembre. Il est soupçonné d’avoir touché au moins 190 000 euros pour fermer les yeux.
Le CIO à l’appui de la Russie
Par ailleurs, la Russie a rejeté les accusations de dopage et de corruption qui l’accablent et a promis des réponses rapides pour éviter d’être bannie des J. O. de 2016. Elle a reçu un soutien inattendu de la part du Comité international olympique, qui a estimé n’avoir « aucune raison de mettre en doute la crédibilité des contrôles antidopage » à Sotchi. Mais la Fédération internationale d’athlétisme a maintenu la pression en programmant pour vendredi une réunion de son Conseil afin de statuer sur une éventuelle suspension de la Fédération russe. De son côté, l’Agence mondiale antidopage a elle aussi affiché son volontarisme en retirant l’accréditation du laboratoire de Moscou.