Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Un hommage unanime
Angela Merkel a salué « une institution » allemande, son « humilité personnelle » et son « autorité naturelle ». « Il était aussi un exemple pour moi, l’un de ceux dont les conseils et les jugements m’importent. » mémoires pour la rare concordance en une personne de l’action, d’une pensée claire et de paroles franches ». Un des premiers à réagir, le président français François Hollande a salué « un grand Européen ». Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a relevé son rôle pour ouvrir «lavoieàl’euro». Valéry Giscard d’Estaing a évoqué un « deuil personnel » et jugé qu’Helmut Schmidt avait « restauré la dignité extérieure » de l’Allemagne et construit « l’âge d’or » de la relation Paris-Berlin. chancelier Willy Brandt, chassé par un scandale, puis est réélu en 1976 et 1980. À ce poste, partisan de la « Realpolitik », il poursuit la politique de détente avec l’Est, obtenant notamment un renforcement des forces nucléaires américaines en RFA. Il reste aussi le chancelier de la confrontation sans concession avec la Fraction Armée Rouge, groupe d’extrême gauche responsable d’assassinats en série. En économie, il restera pour
avoir accentué la conversion de la social-démocratie allemande à l’économie de marché. Il fut finalement contraint de quitter le pouvoir en 1982, abandonné par ses alliés libéraux du FDP qui rejoignent alors le chrétien-démocrate (CDU) Helmut Kohl.
1. À l’occasion de son 95e anniversaire, en décembre 2013, un sondage du magazine Stern l’avait désigné comme le chancelier le plus important de l’après-guerre (25 %), devant Konrad Adenauer (23 %), Willy Brandt (18 %) et Helmut Kohl (17 %).