«Apaiser une situation urbaine complexe»

Nicolas Février, architecte

L’architecte niçois est associé à Jennifer Carré. Nicolas Février collabore avec Daniel Libeskind sur ce projet Iconic.

En quoi ce projet va-t-il être « iconique » ?

Il va tenter d’apaiser une situation urbaine complexe. Ce projet est adossé à une architecture du XIXe siècle, à des infrastructures de la SNCF et la voie rapide, qui est un héritage compliqué à assumer dans la ville. Nous allons essayer de régler cette situation de deux manières. Par la forme: nous avons réalisé un bâtiment qui n’a pas de façade principale. C’est la particularité de ce projet qui ressemble davantage à un objet qu’à un bâtiment classique. D’autre part, avec la programmation: un bâtiment qui mélange hôtel, commerces, etc. Tout cela, pour moi, c’est la définition de cette icône. Ce qui vous passionne? C’est cette complexité et la résolution possible de cette complexité.

Un gros pari?

Oui! C’est une architecture qui n’est pas tout à fait la nôtre ou en tout cas, ce n’est pas nécessairement nos méthodologies de travail. Daniel Libeskind est un Américain qui travaille partout dans lemonde et nous devons l’aider à s’implanter correctement.

Dès la présentation des esquisses, les réactions ont été virulentes…

Oui, et je dirais que c’est le lot de tout projet. Et heureusement, car s’il passait inaperçu, cela serait un échec pour la ville. Le fait que les réactions soient très marquées – je ne dis pas que c’est bon signe– mais c’est normal. C’est à nous de démontrer que ce projet a toute sa place ici.