Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Hervé Cael : « Le projet de fusion PR-PRG a été mûri »
Le 9 décembre, le Parti radical (UDI) et le Parti radical de gauche fusionneront, pour donner naissance à un nouveau mouvement dont le nom reste à trouver. Pour Patrick Mottard, président du PRG 06, il faudra ensuite peaufiner le projet (nos éditions du 16 novembre). Hervé Cael, président du PR 06, estime quant à lui que le corpus idéologique du futur parti est déjà très largement dégrossi.
Lesmilitants du PR se sont-ils prononcés en masse pour la fusion?
Lors du vote pour élire notre président national, il y a eu plus de % de participation dans les Alpes-Maritimes (sur un total d’environ deux cents adhérents, ndlr) et à peu près autant de votes favorables à Laurent Hénart, qui défend une fusion rapide et explicite, alors que son adversaire, Thierry Cornillet, penchait vers une réunification plus en demi-teinte.
Le PR et le PRG sont en phase sur l’Europe, la laïcité… Mais comment allez-vous concilier, en matière économique, votre libéralisme et la vision social-démocrate du PRG ?
Contrairement au clin d’oeil de Patrick Mottard, on ne décide pas de semarier en décembre et de faire les fiançailles après. Ce projet de fusion a été travaillé et mûri depuis des mois, à travers trois commissions nationales traitant des futurs statuts, des spécificités territoriales et, surtout, du projet. Sur le plan économique, le débat est tranché sur une ligne simple: la liberté d’entreprendre, associée à une dose de social. C’est le social-libéralisme, tel qu’il existe dans les gènes des radicaux depuis déjà quelques années. Il n’y a donc pas de véritable opposition sur ce point.
Ce social-libéralisme, en quoi se distinguera-t-il du macronisme ?
Sur l’économie, pas d’ambiguïté possible, on soutient tout à fait l’action menée par Emmanuel Macron, qui correspond à ce que nous avons toujours préconisé. Tout comme nous sommes en phase avec lui sur les questions européennes, de sécurité. Après, on peut avoir des oppositions sur la gouvernance de certains territoires, notamment.
Localement, beaucoup d’élus PR travaillent au sein demajorités LR, alors que les élus PRG sont dans les oppositions de gauche. Comment tout cela va-t-il se recomposer ?
Très simplement. Des contrats ont été passés avec les électeurs en et , lors desmunicipales, départementales et régionales. On ne voit aucune raison de casser ces contrats démocratiques établis sur des projets. On ne demandera donc pas à nos élus de quitter les majorités dans lesquelles ils sont installés, cela jusqu’à la fin desmandats en cours.
Mais le Parti radical pourra-t-il continuer à faire partie de l’UDI ?
Les personnes élues sous l’étiquetteUDI auront bien sûr la possibilité de la conserver jusqu’au bout de leur mandat. Ensuite, comme nous créons une nouvelle formation politique indépendante, il est vraisemblable qu’elle n’adhérera pas à l’UDI.