Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Sur les traces de l’auteur Niçois...
L’hôtel-pension Mermonts Situé sur l’ancien boulevard Carlone,devenu depuis François-Grosso, l’hôtel pension Mermonts (mot composé de « mer » et de « monts ») n’était rien de moins que le pied-à-terre de Romain Gary à Nice. Le lieu où il se rendait systématiquement, automatiquement, à chacune de ses visites maternelles. Sa mère en avait effectivement obtenu la gérance, grâce à un ami lituanien, peu après leur arrivée sur la Côte. Et si elle découvrait le métier en même temps que le lieu, l’auteur explique qu’elle y a plutôt excellé. « J’ai passé depuis, ma vie dans les hôtels du monde entier, et à la lumière de cette expérience, je puis dire qu’avec des moyens matériels très limités, ma mère avait réalisé un véritable tour de force. Trente-six chambres, deux étages d’appartements et un restaurant. Quant à moi, je fus préposé aux fonctions de réceptionniste, de guide en autocar, de maître d’hôtel… »
La gare Thiers
« J’ai gardé, de mon premier contact avec la France, le souvenir d’un porteur à la gare de Nice, avec sa longue blouse bleue, sa casquette, ses lanières de cuir et un teint prospère, fait de soleil, d’air marin et de bon vin », écrit l’auteur. Pour qui la gare sera, au retour de chacun de ses voyages et exploits militaires, un passage obligé. Où sa mère l’attend toujours. Comme lors de ce souvenir : « Je la voyais debout sur le perron de la gare de Nice, agitant fièrement son drapeau tricolore ».
Le Negresco
Les palaces, premier lieu de travail de Mina. « Ma mère avait, à l’Hôtel Négresco, une de ces “vitrines” de couloir où elle exposait les articles que les magasins de luxe lui concédaient», développe Romain Gary. Précisant plus loin qu’elle offrit ensuite à la clientèle des luxueux hôtels «les « bijoux de famille» qu’elle avait emportés avec elle dans l’émigration, ou dont un grand duc russe de ses amis, à la suite de « certaines circonstances », était obligé de se séparer discrètement ».