Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Fête du livre du Var : une 20e édition multifacettes
Présidée par l’auteur américain Douglas Kennedy, la Fête du livre du Var, qui fête ses 20 ans et s’achève ce soir à Toulon, explore en profondeur les problématiques de notre monde moderne
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans le panorama des fêtes et autres festivals du livre, celle du Var est, sans nul doute, l’une des plus… littéraires. Car dans le dédale du chapiteau installé jusqu’à ce soir place d’Armes, à Toulon, point de stars de la cuisine, d’animateurs phare du petit écran ou de candidats en quête de gloire facile. Les vedettes, ici, ce sont les mots. Justes, des mots. Des mots qui chantent. Qui pleurent. Qu i touchent. Des mots qui résistent. Qui divertissent. Qui éclairent. Des mots pour aborder les thématiques de nos temps si incertains, entre une crise migratoire miroir de tous les désespoirs, un terrorisme vecteur de toutes les haines, un bouleversement climatique qui pourrait rendre notre planète, déjà bien folle, totalement déglinguée. Pas étonnant, de fait, que l’art (romanesque) de la guerre, incarné par le prix Goncourt Eric Vuillard, présent vendredi, y trouve une place aussi large. La guerre contre la maladie, également. Contre un sida trop longtemps synonyme de honte que les dirigeants d’Act up – dont Didier Lestrade, qui sera là aujourd’hui –, ont combattu de toutes leurs forces. À battements par minute. De ce tableau très, trop, noir, jaillit fort heureusement la lumière. L’espérance. L’espoir porté par toute une jeunesse à qui la littérature a choisi de s’adresser. Comme un appel au secours de la tolérance, du savoir, de la libre-pensée. D’un bouillon de culture que la BD, avec la puissance alliée de ses textes et dessins, offre à sa manière à un public parfois plus large. Ce sont tout ces aspects que nous invitons à découvrir à travers notre dossier de quatre pages. Comme une déambulation au pays de ces mots qui luttent pour rendre, finalement, le monde un peu meilleur.