Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Nice-Projets, « laboratoire d’idées indépendant » qui reste à prouver
« Il s’agit d’un laboratoire d’idées indépendant. Il s’agit de réunir des Niçois qui aiment leur ville. Nous parlerons de la vie quotidienne dans la ville. Les sujets ne manquent pas : la dette, la fiscalité, la prison, la circulation, l’aménagement de nos belles places, l’environnement, l’urbanisme, le commerce, l’entretien des logements sociaux, les espaces verts, le marché de la Buffa, et bien d’autres thèmes… Nous rassemblerons des talents issus de la société civile, d’associations ou de partis politiques. » La définition de Nice-Projets, nouvelle association citoyenne, par son créateur, Laurent Guibert, laissait penser à une initiative démocratique constructive pour la vie de la cité.
Le retour de Peyrat ?
Dans les faits, il s’agissait surtout d’une tribune. Celle de l’ancien maire (de 1995 à 2008), Jacques Peyrat, qui a souvent pris la parole pour évoquer la prochaine élection municipale, et dégommer son successeur : « La Ville de Nice va jouer son destin en 2020… Ou elle continuera à être le règne des moutons de Panurge… Ou elle se redressera par la politique ! Pas celle des partis.
Nice-Projets a été lancée il y a quelques jours.
Celle de la cité ! » Un show qui ressemblait un peu… à un retour en politique ? « Nous ne gagnerons pas si nous ne réussissons pas le rassemblement le plus large possible… » Avant de parler de « liste ». Outre le pilonnage en règle de l’action de Christian Estrosi, la réunion a aussi connu quelques interventions instructives de la part de Stéphanie Gibaud. La lanceuse d’alerte qui avait mis en lumière les pratiques d’évasion fiscale et de blanchiment de fraude fiscale en bande organisée d’UBS AG (Suisse), a dénoncé « l’entresoi politique contre l’intérêt des citoyens ». Ou l’intervention de l’hydrogéologue Éric Gilli, sur le tunnel du tram, son coût, et, selon lui, « les risques liés au gypse » .Ou encore de Jean-Christophe Picard, président d’Anticor, qui a évoqué les impôts et « la manière dont le maire a annoncé leur baisse, sans passer par le conseil municipal. Ce n’est pas un jeu ! On n’a pas le droit de se passer de l’expertise des conseillers municipaux… » Et d’aborder aussi « les chargés de mission bénévoles, qui sont payés quand même » (lire en page cicontre).
« Il ne s’agit pas forcément de monter une liste »
Une série de constats et d’opinions. Qui peut-être dans les prochaines réunions, donneront lieu à des propositions. Et Laurent Guibert de préciser à la fin de cette réunion : «Ça ressemblait à une réunion de l’Entente républicaine [1]… Mais j’avais invité aussi Patrick Allemand, Dominique Boy-Mottard… Ils n’ont pas pu venir. Il ne s’agit pas forcément de monter une liste. Ce que nous voudrions plutôt, c’est agir en tant qu’influenceurs auprès des candidats aux municipales, pour faire avancer le débat et les idées… » [1] Plusieurs membres de la formation politique de Jacques Peyrat étaient présents.