Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Gestion des comptes: match retour à Villefranche-sur-Mer
Mercredi soir, le conseil municipal a évoqué les actions entreprises après les recommandations de la Cour des comptes, l’an dernier. Un débat toujours aussi tendu avec l’opposition
Mercredi soir, réunis en conseil municipal à la citadelle, les élus villefranchois rejoué l’affrontement qui avait eu lieu en octobre dernier. À l’époque, ils s’étaient écharpés lorsque la majorité avait présenté le rapport de la chambre régionale de la Cour des comptes pour la période 2009 à 2015. Avant-hier, le maire a suivi la loi, qui stipule que les actions entreprises pour suivre les recommandations doivent être présentées au conseil. Juliana Chichmanian, adjointe aux Finances, s’est exécutée, en annonçant : « Nous l’avons fait . »
Deux recommandations
Première recommandation : provisionner les risques financiers qu’encourait la ville face à deux procédures juridiques. « Nous l’avons fait, avec 200 000 euros dans le budget 2018 », avance l’adjointe. En précisant que ces deux affaires ont finalement été gagnées
par la commune. « La première, une procédure prud’homale par un arrêt définitif de la Cour de cassation le 21 juin et la deuxième dans le cadre du projet immobilier de l’îlot de la Poste par un jugement du tribunal administratif du 2 janvier auquel les requérants n’ont pas fait appel. D’ailleurs, nous les avons assignés près à notre de 500 tour 000 pour euros.» leur réclamer Deuxième recommandation : soumettre au conseil municipal la délibération détaillée du transfert des droits et obligations de la Société publique locale dans les comptes de la commune, « ce que nous avons fait le 11 octobre 2017 ».
Dans son rapport, la Cour des comptes a également émis des observations sur l’organisation des services, la diminution de la dette ou l’immeuble Gambetta. « Les effectifs ont diminué de 12 % en trois ans, la dette est passée de 1 800 euros à 1 200 euros par habitant en quatre ans, la Cour conseillait la vente de Gambetta, ce que nous avons fait pour 4 millions d’euros alors que l’estimation des Domaines était de 4,2 millions », a justifié l’adjointe.
« Loin d’être radieux »
L’opposition s’est exprimée par la voix de Christine Petruccelli : « Une fois de plus, vous masquez votre responsabilité en faisant tout porter sur la gestion de vos prédécesseurs. La dette était de près de 8 millions d’euros et vous y rajoutez celle de la Société publique locale… La diminution correspond en fait à l’extinction de certains crédits et à la vente scandaleuse de
Gambetta car vous l’avez cédé sans dire qu’il y aurait un démembrement. La situation est loin d’être radieuse.» Le maire, Christophe Trojani, ironise sur le fait que ces propos sont pilotés par l’opposant Jean Pierre Mangiappan, malgré son
absence. Puis conclut : « Je vous rejoins sur un point, la situation n’est pas encore idéale : il reste de l’endettement même s’il a diminué et nous attacherons à ce qu’il n’y en ait plus, ce sera le cas quand la thalassothérapie sera construite.» Prochain round au printemps, lors du vote du budget 2020.