Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Gestion des comptes: match retour à Villefranc­he-sur-Mer

Mercredi soir, le conseil municipal a évoqué les actions entreprise­s après les recommanda­tions de la Cour des comptes, l’an dernier. Un débat toujours aussi tendu avec l’opposition

- JEAN-MICHEL POUPART

Mercredi soir, réunis en conseil municipal à la citadelle, les élus villefranc­hois rejoué l’affronteme­nt qui avait eu lieu en octobre dernier. À l’époque, ils s’étaient écharpés lorsque la majorité avait présenté le rapport de la chambre régionale de la Cour des comptes pour la période 2009 à 2015. Avant-hier, le maire a suivi la loi, qui stipule que les actions entreprise­s pour suivre les recommanda­tions doivent être présentées au conseil. Juliana Chichmania­n, adjointe aux Finances, s’est exécutée, en annonçant : « Nous l’avons fait . »

Deux recommanda­tions

Première recommanda­tion : provisionn­er les risques financiers qu’encourait la ville face à deux procédures juridiques. « Nous l’avons fait, avec 200 000 euros dans le budget 2018 », avance l’adjointe. En précisant que ces deux affaires ont finalement été gagnées

par la commune. « La première, une procédure prud’homale par un arrêt définitif de la Cour de cassation le 21 juin et la deuxième dans le cadre du projet immobilier de l’îlot de la Poste par un jugement du tribunal administra­tif du 2 janvier auquel les requérants n’ont pas fait appel. D’ailleurs, nous les avons assignés près à notre de 500 tour 000 pour euros.» leur réclamer Deuxième recommanda­tion : soumettre au conseil municipal la délibérati­on détaillée du transfert des droits et obligation­s de la Société publique locale dans les comptes de la commune, « ce que nous avons fait le 11 octobre 2017 ».

Dans son rapport, la Cour des comptes a également émis des observatio­ns sur l’organisati­on des services, la diminution de la dette ou l’immeuble Gambetta. « Les effectifs ont diminué de 12 % en trois ans, la dette est passée de 1 800 euros à 1 200 euros par habitant en quatre ans, la Cour conseillai­t la vente de Gambetta, ce que nous avons fait pour 4 millions d’euros alors que l’estimation des Domaines était de 4,2 millions », a justifié l’adjointe.

« Loin d’être radieux »

L’opposition s’est exprimée par la voix de Christine Petruccell­i : « Une fois de plus, vous masquez votre responsabi­lité en faisant tout porter sur la gestion de vos prédécesse­urs. La dette était de près de 8 millions d’euros et vous y rajoutez celle de la Société publique locale… La diminution correspond en fait à l’extinction de certains crédits et à la vente scandaleus­e de

Gambetta car vous l’avez cédé sans dire qu’il y aurait un démembreme­nt. La situation est loin d’être radieuse.» Le maire, Christophe Trojani, ironise sur le fait que ces propos sont pilotés par l’opposant Jean Pierre Mangiappan, malgré son

absence. Puis conclut : « Je vous rejoins sur un point, la situation n’est pas encore idéale : il reste de l’endettemen­t même s’il a diminué et nous attacheron­s à ce qu’il n’y en ait plus, ce sera le cas quand la thalassoth­érapie sera construite.» Prochain round au printemps, lors du vote du budget 2020.

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(Photo J.-M.P.) C’est la loi, le conseil municipal doit évoquer les actions entreprise­s à la suite du rapport de la Cour des comptes.

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