Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Marine Le Pen s’indigne d’un examen psychiatri­que la visant après la publicatio­n de photos de Daesh

-

Marine Le Pen s’est insurgée, hier, contre un examen psychiatri­que ordonné par la justice dans le cadre de l’enquête la visant pour avoir diffusé des photos d’exactions du groupe État islamique sur Twitter, une expertise pourtant prévue par la procédure pénale. «C’est proprement hallucinan­t. Ce régime commence vraiment à faire peur », a écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblem­ent national (RN), qui a rendu elle-même publique cette mesure, en joignant à son message l’ordonnance prévoyant cet examen. Le parquet de Nanterre a rappelé, hier, que Marine Le Pen avait été mise en examen pour « diffusion de message violent susceptibl­e d’être vu ou perçu par un mineur », un délit réprimé à l’article 227-24 du Code pénal. Pour ces infraction­s, la loi impose que les personnes poursuivie­s soient soumises à une expertise médicale « dans les plus brefs délais » selon l’article 706-47-1 du Code de procédure pénale. Cet examen vise notamment à vérifier « si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions » et si « l’infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiq­ues de l’intéressé ». Dans les couloirs de l’Assemblée, la députée a affirmé qu’elle ne se rendrait « bien entendu » pas à cet examen, ajoutant : « J’attends de voir comment le magistrat entend m’y contraindr­e». Dans les faits, quand une personne refuse de se soumettre à cet examen, l’expert se borne à constater son absence, la justice n’ayant pas de moyens coercitifs en la matière.

Newspapers in French

Newspapers from France