Yamaha Niken : objet roulant non identifié

115 ch, une selle et trois roues… « Mais à quoi sert ce truc ? » C’est la première question que l’on se pose quand on voit la Yamaha Niken pour la première fois. Et pourtant, à la conduite, on retrouve les sensations d’une moto.

C’est impressionnant, le nombre de personnes qui se retournent sur le passage de la Yamaha Niken ! Il faut dire que cette nouvelle moto a de quoi intriguer, avec son train avant à deux roues et sa gueule tout droit sortie d’un film de science-fiction. À son guidon, on est accueilli par une selle un peu large, qui oblige un pilote d’un mètre soixante dix à avoir seulement les pointes de pieds au sol. Mais ce qui étonne le plus reste le volume important au niveau du poste de pilotage, qui fait penser à une grosse routière. Ceci dit, il a bien fallu cacher les nombreux balanciers et axes qui composent le complexe train avant à deux roues. Contrairement aux scooters à trois roues, les détenteurs du permis B n’ont pas accès à cette moto. La Niken n’est pas homologuée pour être conduite avec ce seul document. Heureusement, compte tenu de ses performances. Animée par un trois cylindres en ligne de 115 ch, elle décoiffe sévère ! Les accélérations sont impressionnantes pour un tel engin, surtout que le train avant donne une belle confiance au pilote avec une stabilité sans faille, que ce soit dans les virages serrés ou les courbes plus larges. Même sur route dégradée, la Niken conserve une grande stabilité. C’est d’ailleurs sa force. Dès que les conditions de roulage deviennent précaires, son train avant apporte confiance et grip. En fait, après quelques kilomètres, on oublie vite qu’on a deux roues au lieu d’une seule à l’avant. La Niken se conduit comme une moto conventionnelle et inspire davantage confiance. Quand on veut hausser le rythme, elle se montre juste plus physique à emmener qu’une moto standard à cause de son poids supérieur. Au niveau du confort, la selle un peu raide, tout comme l’amortisseur arrière, n’offre pas le moelleux attendu. Avec une protection aérodynamique en retrait, la Niken n’est pas une routière non plus. Mais le plaisir de conduite qu’elle offre est différent, assez difficile à expliquer. Un peu comme si l’on surfait sur la route. On prend vraiment du plaisir à son guidon, que ce soit en balade tranquille ou plus rythmée. Quant à son prix, de 14 999€, il n’est finalement pas si élevé au vu de la technologie embarquée, qui se montre par ailleurs très au point. ndrée et plus prestigieuse.

PLe train avant à deux roues offre une excellente stabilité, tout en se montrant naturel à emmener. Une nouvelle expérience de conduite.