Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Saint-Martin-du-Var cherche un agriculteur
La commune poursuit sa dynamique d’accueil de jeunes producteurs sur ses parcelles agricoles. Six candidats à l’attribution d’un terrain de près de 4 000 mètres en visite à La Lauzière
Visite du terrain pour les candidats à l’installation : la limite de dépôt des dossiers est fixée au août.
Un terrain plat et fertile de près de 3 940 m2, doté d’une petite construction viabilisée de 30 m2, pour environ 800 euros annuels avec bail de vingt-cinq ans : c’est la proposition particulièrement incitative de Saint-Martin-du-Var. La commune recherche un agriculteur pour son nouveau terrain situé à la Lauzière, en limite du BaouRoux. Nice-Matin s’est glissé parmi six candidats qui l’ont visité, sous la conduite du directeur général des services municipaux, et des techniciens de la Chambre d’agriculture et de la Métropole, unis par convention. Ces agriculteurs, pour l’essentiel issus d’un autre métier et en reconversion, auront jusqu’au 24 août pour postuler.
Culture bio imposée
L’exploitation, c’est le souhait des élus et du maire, Hervé Paul, devra se faire en bio. Elle sera lancée dans la foulée. L’idéal serait que l’exploitant participe ensuite au marché du vendredi et à celui prochainement prévu le samedi. Cette propriété a été préemptée l’an dernier, et acquise près de 130 000 euros avec l’aide du Département et de la Métropole. En 2019, deux jeunes exploitants avaient déjà été installés à La Digue sur près de 3 hectares. Une autre acquisition est prévue, pour multiplier les surfaces agricoles viables dans la commune, et contrebalancer la cherté du foncier agricole, frein aux installations dans la vallée.
Pépinière botanique, poules, maraîchage
Les profils des postulants sont très variés. L’un, déjà formé en agriculture, a un projet sans concurrence : la production de plants botaniques destinés au reboisement, imposé en mesure compensatoire de destruction de la végétation sauvage. L’autre envisage un projet coopératif. Un couple y ferait du maraîchage avec atelier de transformation pour donner de la valeur ajoutée à la petite surface d’exploitation. Les contraintes ont été clairement évoquées : classé en zone NA et en rouge pour les inondations, le terrain peut accueillir des tunnels mais pas d’autre construction. L’accès difficile depuis la RM 6 202 ne permettra pas d’y recevoir du public. Pour la Chambre d’agriculture, le terrain est propice à l’exploitation de fruits et légumes, à la production de plantes aromatiques, de
Christian, chauffeur-livreur, est petit-fils de paysan et envisage une reconversion dans le maraîchage. Katia, assistante de direction, l’accompagne dans sa démarche : «Onest locavores, on y pensait déjà avant la crise sanitaire, il faut consommer mieux des légumes produits au plus près. Mais à un prix correct, pour le producteur et le consommateur. Il faut que les paysans puissent vivre décemment et que chacun puisse manger correctement à un prix accessible. »
fleurs, de cactées. Trop petit pour une exploitation maraîchère rentable, il offre des possibilités de diversification, par exemple des poules pondeuses. Enfin, la présence d’un voisinage immédiat y impose des distances tant pour l’épandage des produits phytosanitaires que pour l’élevage. Début septembre, des entretiens sont prévus. L’attribution se fera après réunion du jury à la rentrée.